Une maison face au Nord revient forte de son succès pancanadien

«Plus on est local, plus on est universel»

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Publié 22/11/2011 par Guillaume Garcia

Après le succès des représentations en 2009, et des deux ans de tournée pan canadienne qui a suivi, le Théâtre français de Toronto nous ramène chez nous la pièce Une maison face au Nord de Jean-Rock Gaudreault, du 24 au 27 novembre prochains. En tout, ce sont 111 représentations qu’ont données les comédiens, dont Guy Mignault, qui a pour le coup enlevé momentanément sa casquette de directeur artistique du TFT.


Tout d’abord, regardons en arrière pour se rappeler ce que disait Guy Mignault de la pièce, coproduction entre le Théâtre français de Toronto, le Théâtre La Rubrique de Saguenay et le Théâtre Tandem de Rouyn-Noranda, lorsqu’elle est arrivée à Toronto en 2009:


«C’est une pièce sur la vie, alors c’est comme dans la vie, il y a des bouts drôles et des bouts plus touchants. Une maison face au Nord traite d’un sujet très local, et plus c’est local plus c’est universel. Le vieil homme qui se retourne sur sa vie est un petit industriel qui a l’impression, après avoir fait l’inventaire de son entrepôt, que tout est à jeter.»


Si l’action de la pièce se déroule à Chicoutimi, elle pourrait se transporter un peu partout dans les régions et villages, mais aussi à Toronto, qui est un amalgame de centaines de petits villages. Peut-être la recette du succès, ainsi que de la tournée.


«On a littéralement traversé le Canada, de Vancouver à Moncton en passant par Edmonton et 32 villes au Québec», indique Guy Mignault, pas peu fier de faire partie d‘une «des plus grandes tournées de théâtre en français depuis longtemps.»


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On avait remarqué la puissance du texte, des thèmes et du jeu des comédiens sur scène, Guy Mignault, mais aussi Louisette Dusseault, Marcelo Arroyo, Éric Chalifour, A.-J. Henderson et Sara Simard, apparemment, tout le Canada l’a également remarqué!


«La réaction est la même partout. Dans tous les petits endroits, il y a l’exode des jeunes pour la ville. Mais la pièce parle aussi beaucoup d’espoir. On essaie de réparer les torts» «Et puis la pièce a surpris des hommes qui s’étaient fait tirer par leur femme pour aller au théâtre et qui finalement ont aimé! À la fin de chaque représentation, on me disait ‘‘Mon père est comme toi, j’ai un oncle comme toi ou encore, des fois je suis comme toi!’’» L’espoir que la pièce amène, c’est le métissage. 


Le protagoniste se trouve un ami anglophone, alors qu’il croyait détester les Anglais. Il trouve un technicien étranger pour l’aider dans son travail. «C’est en ouvrant qu’on va se sauver», conclut Guy Mignault. Alors, ouvrez-vous et allez voir Une maison face au Nord si vous ne l’avez jamais vu! D’ailleurs même si vous l’avez déjà vu, un tel plaisir ne se boude pas!


Quelques chiffres: 2 ans de tournée


45 villes et 111 représentations


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Allez voir ce que nous disions de la pièce voilà de cela deux ans: 


Du 24 au 27 novembre au Théâtre Berkeley.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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