Une jeunesse engagée au concours oratoire Richelieu

lauréats
Les lauréats (ici avec les organisateurs Monique Charron et Denis Rioux) remportent une bourse de 100$, tous les finalistes de 60$.
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Publié 24/04/2018 par Chloé Berry

Certaines vocations ne se font pas attendre. Pour les finalistes du 44e concours d’art oratoire du Club Richelieu de Toronto, ce dimanche 22 avril, c’est très jeune que la passion de l’éloquence est née.

Défense des écoles bilingues en Ontario, plaidoyer pour l’euthanasie, mise en garde contre la reprise d’activités après une commotion cérébrale… C’est avec aplomb et assurance que les jeunes se positionnent sur des sujets plus différents et complexes les uns que les autres.

Ces élèves de 7e, 8e et 9e année n’ont pas froid aux yeux. C’est avec aplomb qu’ils et elles défendent leur point de vue devant le jury d’experts de la scène et de la télévision: Fabienne L’Abbé, réalisatrice et productrice chez TFO, Nathalie Nadon, comédienne et chanteuse, Pierre Simpson, comédien et metteur en scène, Mario Bruyère, danseur, et Lina Blais, comédienne.

Ce concours a réuni cette année 430 participants provenant de 23 écoles secondaires publiques et catholiques du Grand Toronto au départ. Ce dimanche sur le campus bilingue Glendon de l’Université York, la crème de la crème était présente avec les 8 derniers finalistes du concours.

jury
Un jury qui a l’habitude de s’exprimer devant un public ou de monter sur scène: Nathalie Nadon, Lina Blais, Pierre Simpson, Fabienne Labbé et Mario Bruyère.

Des voix qui portent

Pour Lina Blais, être un bon orateur c’est être «authentique».

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Les candidats ont cinq minutes maximum pour convaincre du bien-fondé de leur pensée dans trois catégories différentes (discours, essai, expression dramatique). Un temps largement suffisant pour les jeunes pour faire leurs preuves et de montrer l’étendue de leur culture générale avec des discours construits et pertinents alimentés de références.

Pour ces jeunes, le fond compte autant que la forme. Prise de l’espace, expressions du visage, gesticulation des mains… Les moindres faits et gestes sont scrutés par les jurés qui remplissent consciencieusement leur grille de notation.

Ils prennent également note de la richesse du vocabulaire, du débit de parole et de l’intonation du discours. La créativité a une place essentielle dans les trois catégories. Mario Bruyère rappelle l’élément essentiel pour une bonne prestation: «un bon orateur doit savoir captiver son audience».

La compétition a été rude mais le jury s’est accordé sur le nom des trois vainqueurs: Sébastien Farnham de la Toronto French School (discours), John Hengsen de l’école Pape-François (expression dramatique) et Cristina Lyons de l’école Renaissance (essai).

De la graine de politiciens

Anna conteste les compétences sociales de sa génération qui a les yeux rivés sur des écrans de téléphone. Pour elle, nous avons tous deux vies distinctes. Une vie réelle avec ses hauts et ses bas, et une vie en ligne apparemment parfaite.

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La lauréate et essayiste en herbe Cristina nous préconise une réglementation nouvelle après une commotion cérébrale. Les victimes devraient attendre 1 an avant de reprendre le sport.

Marème se dit «entièrement et complètement pour» l’euthanasie. C’est un avis tranché qu’elle nous livre: «l’euthanasie peut même sauver des vies en libérant un lit à l’hôpital», avance la jeune fille.

Denis Rioux
Denis Rioux, président du Club Richelieu, remet le prix du vainqueur de la catégorie « discours », Sébastien Farnham.

Des parcours différents

Qu’ils aient été encouragés à concourir par leurs professeurs, leurs parents ou qu’ils aient eu l’idée seuls, c’est une vraie passion de la scène et de la rhétorique que l’on descelle chez certains candidats.

Henry nous confie qu’il «aime être quelqu’un d’autre». Pour Lima, «c’est une opportunité de m’exprimer».

Pour d’autres encore, ce concours d’art oratoire n’est pas qu’un passe-temps et pourrait bien être une piste pour leur avenir professionnel. «J’aimerais présenter quelque chose de comique», nous dit John, le lauréat de la catégorie expression dramatique.

Auteur

  • Chloé Berry

    Journaliste à l-express.ca. Formée en sciences politiques et au journalisme en France. Adepte des questions de société et férue d'histoire.

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