Une infirmière des Centres Héritage en lice pour le prix Nightingale

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Publié 18/05/2010 par Charlotte Vincent

Clarisse Nangue-Ngangong, infirmière aux Centres d’Accueil Héritage, au centre-ville de Toronto, vient d’être nommée pour le prix Nightingale. Chaque année, le Toronto Star demande à ses lecteurs de nommer les infirmières de l’Ontario qui se sont distinguées par leur professionnalisme et la qualité de leurs soins. Aucune récompense à la clé, mais une grande reconnaissance.

Toute l’équipe du Centre d’Accueil Héritage et quelques patients se sont réunis jeudi 13 mai pour l’occasion. Autour d’un café, ils attendent l’héroïne de la journée. Clarisse Nangue-Ngangong arrive, intimidée par tant d’honneurs.

Elle vient d’être nommée par le Toronto Star pour le prix Nightingale qui récompense chaque année les infirmières de la province. Plus de 80 infirmières ont été listées cette année.

L’exemplaire du journal où figure son nom trône au milieu de la cafétéria du Centre. Pour Clarisse, ce prix est une grande surprise.

Très discrète, la jeune femme a du mal à se faire à cette soudaine notoriété. «C’est une vraie surprise, cela me conforte dans mon travail, je me sens valorisée», explique-t-elle.

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Ce qui la distingue des autres infirmières? Clarisse n’en sait rien. Elle souligne le travail d’équipe sans lequel rien ne serait possible.

«C’est une récompense collective», assure-t-elle. «Les gens m’apprécient, car je prends le temps de m’asseoir et de discuter avec eux. L’écoute et l’empathie sont mes principales qualités».

C’est Sylvie M. Lavoie, la fille d’une ancienne patiente du centre, qui a envoyé le nom de Clarisse au journal. C’est à la fois un remerciement et un désir de reconnaissance pour le travail de Clarisse. Un panel de juge a étudié cette proposition et l’a validée. «Clarisse s’est occupée de ma mère pendant deux ans et demi.

Elle a fait un travail exemplaire malgré les moments difficiles que rencontrait ma mère. J’étais rassurée de la voir si heureuse là-bas. J’ai beaucoup de respect pour elle et on a besoin de gens comme Clarisse. Ils ne sont pas assez reconnus», explique Sylvie M. Lajoie.

Aider les autres

Clarisse Nangue-Ngangong travaille au Centre Héritage de la place Hahn depuis six ans et demi. La profession d’infirmière n’était pas réellement une vocation, mais collait bien à son caractère.

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«J’aime aider les autres. En étant infirmière, j’aide les patients, mais aussi moi-même.» Travailler auprès des personnes âgées est un choix: «J’ai été élevée par ma grand-mère. Elle vit au Cameroun alors je ne peux pas prendre soin d’elle pour ses vieux jours. C’est une manière de lui rendre la pareille. Et les personnes âgées sont tellement adorables. On a beaucoup à apprendre d’eux», continue l’infirmière.

À ses yeux, une bonne infirmière est avant tout une écoute. «Les pilules ne règlent pas tout. Souvent, des patients arrivent très mal en point, car ils sont isolés. Et on les voit aller mieux parce qu’on leur donne de l’attention, qu’on les écoute et qu’on cherche des solutions avec eux.»

C’est pour elle la plus belle des récompenses.

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