Avec la fête de Pâques, on voit réapparaître dans les magasins des œufs et des lapins en chocolat, souvent présentés dans un emballage doré étincelant, et s’organiser des concours de ramassage d’œufs dans les terrains des maisons ou même des parcs publics, qui font la joie des enfants et parfois des adultes. Si la météo ne joue pas le jeu, si la neige couvre encore le sol, le tout peut se passer à l’intérieur.
Ces activités ovicoles commerciales ou divertissantes se fondent sur d’anciennes traditions légendaires plus ou moins floues. Mais ce qui n’est pas flou, bien au contraire, c’est que toutes ces recherches ne permettront jamais de trouver un véritable œuf de Fabergé.
Qui est donc Fabergé?
En 1846 naissait à Saint-Pétersbourg Pierre-Karl Fabergé.
Son nom ne sonne pas comme un nom russe, car ce n’en est pas un. Ce nouveau-né est le fils d’une famille de joailliers français protestants, qui a émigré en Allemagne à la suite de la révocation (1685) par Louis XIV de l’Édit de Nantes (1598), qui reconnaissait aux protestants la liberté de culte.
En 1800, Pierre Fabergé, qui avait modifié son nom d’origine Fabri puis Fabriger, s’installe en Russie, dont il obtient la nationalité.