à 14h20 HNE, le 18 janvier 2013.
OTTAWA – Une femme battue, accusée d’avoir embauché un tueur à gages pour faire assassiner son mari, ne peut invoquer la défense de contrainte pour éviter une condamnation, a tranché vendredi la Cour Suprême du Canada.
Mais celle qui est à l’origine de cette cause, Nicole Ryan, est toutefois libre: dans un geste exceptionnel, la Cour a ordonné l’arrêt des procédures contre elle.
Dans une décision empreinte d’humanité, la Cour juge notamment que la femme de la Nouvelle-Écosse a suffisamment souffert.
Alors que plusieurs s’attendaient à ce que la «défense de la femme battue» soit précisée, voire étendue, la décision ne vient finalement que clarifier la défense de contrainte et l’interdire pour les victimes de violence conjugale. Et le plus haut tribunal n’indique aucunement que l’embauche d’un tueur à gages était acceptable.