Chaque grand pays possède, dans son passé, des épisodes héroïques, qui ont contribué à façonner son histoire. Certains sont purement légendaires, comme la fondation de Rome par Romulus, d’autres sont un mélange de hauts faits historiques et de légendes et d’autres sont parfaitement historiques et concernent réellement des événements qui ont contribué à la fondation d’un paya.
Le terme épopée en est l’évocation, comme la Chanson des Nibelungen en Allemagne, les Lusiades au Portugal, la Chanson de Roland de Roncevaux en France, les sagas scandinaves, des épopées écrites célèbres, la ruée vers l’Ouest chez nos voisins du Sud et pour le Canada la traite des fourrures.
Ces événements fondateurs, que l’on trouve également à la base des religions, sont structurés selon des schémas identiques: un ou plusieurs héros, des voyages tumultueux semés d’embûches et de difficultés, une conclusion glorieuse, même sous l’apparence d’un échec.
La traite des fourrures
Cet épisode de l’histoire canadienne répond bien au schéma et aux critères de l’épopée. Mais elle n’est pas le fait d’une seule entité, peut-être plus connue, la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBO), dont la fondation remonte au 2 mai 1670, alors que le roi Charles II octroie une Charte royale à une entreprise appelée «Gouverneur et Compagnie des Aventuriers d’Angleterre faisant le commerce dans la Baie d’Hudson».
L’histoire est plus complexe qui se déroule vers la fin du XVIIe siècle avec l’exploration de la vallée du Saint-Laurent, des Grands Lacs, du lac Winnipeg et de la vallée du Mississippi, notamment par Cavelier de la Salle qui se lance dans le commerce des fourrures.