Il y a environ un mois, plus d’une centaine de bâtiments administratifs et religieux participaient à l’événement annuel «portes ouvertes» de Toronto. Pourtant, à l’église anglicane de la Sainte Trinité, à l’arrière du centre Eaton, c’est tous les jours que l’on accueille des visiteurs, ceux-là, non pas amenés par leur curiosité, mais par la misère qui les touche.
L’heure n’est plus aux sermons, mais aux actes. D’ailleurs, en rentrant dans l’église, des images de Nelson Mandela et des drapeaux prônant la justice sociale côtoient les images divines.
«Notre motivation, nous la puisons dans la Bible même», explique le pasteur Sherman Hesselgrave: «Ce que l’on fait aux autres, on le fait aussi à Dieu» (Mathieu chapitre 25 verset 35).
«Depuis 16 ans, je nourris les sans-abri à l’église, mais nous manquons de bénévoles», indique Stella, 81 ans, membre de l’église et toujours au service des nécessiteux.
«Il y a 25 ans, j’ai également rejoint le groupe d’aide aux réfugiés, car j’aime mon église et je dois m’occuper de ceux qui en ont besoin.»