Une économie qui ralentit?

L’économie canadienne va ralentir en 2007 et il faut s’attendre à une baisse des taux d’intérêt. En même temps, cette baisse de taux ne sera pas prononcée et le Canada va continuer de bénéficier de la force des cours de l’énergie et des métaux.

Voilà en gros, le message lancé la semaine dernière par les économistes des banques Nationale et Royale, alors qu’ils faisaient le point sur leurs prévisions 2006-2007. Toutefois, les experts des deux banques ne s’entendent pas sur la direction que va prendre le dollar canadien.

À la Nationale, on voit notre huard presqu’à parité avec le dollar américain à la fin 2007, très mauvaise nouvelle pour les manufacturiers exportateurs.

À la Royale, on est d’avis que le dollar canadien va tomber à 81 cents US, ce qui serait plus encourageant pour les fabricants de l’Ontario notamment.

D’ailleurs, dans la province, la croissance économique sera modeste cette année et l’an prochain, sous la moyenne du Canada, quelque part entre 2,5% et 3,0%. Les prix de l’énergie, la concurrence internationale et la force du dollar continuent de ralentir l’économie ontarienne.

La Financière Banque Nationale s’inquiète aussi de la hausse des taux d’intérêt au Japon, en Europe et aux États-Unis, ce qui pourrait entraîner un ralentissement de la consommation. De plus, la Chine tente de ralentir son économie en surchauffe.

Malgré tout, pour l’ensemble du Canada, selon l’économiste Clément Gignac, «les facteurs économiques fondamentaux, sans doute les plus solides à avoir été enregistrés en 50 ans, font rêver plusieurs pays industrialisés.»

La Financière Banque Nationale juge que les disparités régionales s’amplifient au pays et ce sont surtout les provinces de l’Ouest qui stimulent l’économie canadienne.

Compressions chez Stelco

Le producteur d’acier Stelco émerge de ses difficultés. Après s’être libéré de la protection des tribunaux, la société s’est entendue avec ses employés sur un nouveau contrat de travail, qui prévoit la suppression de 700 postes.

Stelco emploie actuellement 4600 personnes. Les suppressions se feront par des mises à la retraite, par attrition ou encore par l’offre d’indemnités de départ. Le coût de l’opération est évalué à 25 millions$, mais elle permettra à Stelco d’économiser environ 45 millions $ par année. La société prévoit d’autres mesures de réduction de coûts et s’attend à une hausse de ses revenus de 30% cette année.

Payez, automobilistes…

Non seulement l’essence coûte plus cher, mais les automobiles sont aussi plus dispendieuses au pays depuis quelques années.

Les Canadiens paient en moyenne 5 842 $ de plus que les Américains pour acheter un véhicule neuf, c’est-à-dire 17%. En 1999, pourtant, c’était le contraire: les voitures et camions coûtaient 3 000 $ de moins au Canada.

Les constructeurs ne se sont pas ajustés à la montée du dollar canadien face aux monnaies étrangères depuis 2002. La différence de prix est particulièrement importante pour les modèles de luxe et chez les constructeurs asiatiques, selon la firme Desrosiers Automotive Consultants.

Règlements à la CIBC et chez Nortel

La Banque CIBC et ses actionnaires se sont entendus dans le cadre de la faillite de la firme de télécommunications Global Crossing aux États-Unis.

Toutefois, le représentant des successions de Global a amendé sa poursuite intentée en 2004 et l’a étendu à d’autres sociétés et cadres de la CIBC, alléguant qu’une trentaine de dirigeants de la banque seraient coupables de délits d’initiés.

Ces gens-là auraient manipulé les actions de Global Crossing, ce qui leur aurait permis d’engranger plusieurs milliards de dollars.

Et puis, Nortel Networks a conclu une entente avec ses actionnaires dans le cadre de deux recours collectifs intentés au Canada à la suite d’irrégularités dans ses états financiers. Cet accord était nécessaire pour régler les recours collectifs intentés aux États-Unis.

En février dernier, Nortel a payé 575 millions $ US en plus d’émettre de nouvelles actions pour régler ses litiges chez nos voisins du sud.

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