Une douzaine de théâtres francophones à Toronto!

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 19/05/2015 par Manon Bodel et Meryl Serthelon

La métropole compte jusqu’à 12 compagnies de théâtre francophones. Deux d’entre elles, le Théâtre français de Toronto et La Tangente, sont professionnelles depuis toujours, c’est-à-dire qu’elles font leurs frais et en vivent. Scuderia, 88 et Novo aspirent à ce statut, mais en sont encore à leurs premiers essais, tandis que les autres troupes à vocation communautaire cherchent surtout à s’amuser. Nemesis oscille entre le communautaire et le professionnel. Nos théâtres offrent une grande diversité de genres et de styles à leurs publics francophones et francophiles, et plusieurs se tournent aussi vers les publics scolaires. Aux spectateurs maintenant de se reconnaître dans ce qu’ils proposent afin de faire leurs choix. Les directeurs des compagnies ont répondu aux questions de L’Express.

* * *

Théâtre français de Toronto

« La plus vieille compagnie n’a pas perdu de son éclat »
– Guy Mignault

Fondé: 1968

Production: Quatre ou cinq pièces par année, modernes et classiques, en plus d’une création jeunesse

Publicité

Lieu: Au théâtre de la rue Berkeley

http://theatrefrancais.com/fr

À 47 ans, le Théâtre du P’tit Bonheur, rebaptisé le Théâtre français de Toronto, est notre plus ancienne compagnie. «C’est un exploit de durer en français ici. Notre but est d’ouvrir et non de ghettoïser le français», commente le directeur artistique Guy Mignault. Avec des spectacles pour enfants, adolescents, adultes, musicaux, classiques, il y en a pour tous les goûts. «C’est notre travail de bousculer le public, de le surprendre», dit-il.

Le TFT est présent dans les écoles, via le projet Les Zinspirés. Entre 160 et 200 jeunes écrivent de courtes pièces: cinq sont choisis et font partie du spectacle de l’année suivante.

Si le TFT se considère comme bien établi, il n’oublie pas que théâtre rime avec fragilité. En tant que compagnie professionnelle, le TFT vit de subventions, les acteurs et les administrateurs sont rémunérés. «Chaque année, des acteurs sortent des écoles, c’est très bien qu’il y ait autant de compagnies à Toronto; elles apportent une autre façon de raconter les histoires.»

Publicité

À 67 ans, Guy Mignault parle d’un concours de circonstances… qu’il a gagné! «J’avais un théâtre privé au Québec, mais cela ne me suffisait plus, et puis j’ai eu une proposition pour devenir directeur artistique du TFT il y a 18 ans.»

* * *

La Tangente

« Un théâtre de création »
– Claude Guilmain et Louise Naubert

Fondé: 1985

Production: Environ une création par année, pour le grand public

Publicité

Lieu: Récemment au Théâtre Glendon

www.theatrelatangente.ca/fr

La Tangente crée de nouvelles œuvres théâtrales en français. Celles-ci sont principalement à destination d’un public adulte, même si quelques activités sont parfois organisées dans les écoles. «Nous organisons des matinées scolaires pour les étudiants et parfois des ateliers, des rencontres», explique Claude Guilmain, le directeur de la compagnie.

La Tangente est financée grâce à des dons, des recettes, mais surtout, comme toutes les troupes professionnelles, de subventions publiques. «C’est difficile d’attirer le public quand l’auteur est moins connu, d’où la nécessité des subventions», fait savoir Claude Guilmain… l’auteur de Requiem pour un trompettiste, Comment on dit ça, «t’es mort» en anglais?, L’implorante et la trilogie Americandream.ca.

Ce dernier est très heureux de l’intérêt du public francophone pour le théâtre, manifesté par le nombre important de compagnies de langue française basées à Toronto. Il insiste cependant sur la différence entre théâtre professionnel et communautaire: «nous, c’est notre métier, eux c’est un passe-temps».

Publicité

Né à Montréal, Claude Guilmain est arrivé en Ontario il y a maintenant 49 ans. Il a d’abord étudié à l’Université d’Ottawa avant de revenir à Toronto en 1985. Auteur, concepteur, scénographe et metteur en scène (aussi cinéaste), il a co-fondé La Tangente avec sa compagne, la comédienne Louise Naubert.

* * *

Productions Nemesis

«Du théâtre improvisé»
– Arianne M. Matte

Fondé: 2001 à Ottawa, à Toronto depuis 2005

Production: Du théâtre interactif dans les bibliothèques et quelques productions dans des festivals.

Publicité

Lieu: Lieux variés

www.ProductionsNemesis.org

«Au cours des deux dernières saisons, nous avons concentré nos efforts sur le théâtre improvisé», indique la fondatrice Arianne M. Matte, qui a participé au Festival Fringe 2013 de Toronto avec le spectacle bilingue La lettre/The Letter, durant lequel les improvisatrices créaient un divertissement basé sur des lettres écrites par les spectatrices et spectateurs.

Nemesis a aussi présenté Effeuilletage avec des improvisateurs aguerris dévoilant de courtes pièces de théâtre originales dont ils ont pris connaissance en même temps que le public. Ils ont ensuite développé chacun de ces univers inédits pour créer des pièces de théâtre éphémères. 

La compagnie a aussi été invitée à présenter Conte-moi ça, du théâtre interactif pour les petits qui présente des contes de fées réinventés, dans diverses succursales de la Bibliothèque publique de Toronto.

Publicité

Productions Nemesis produit comédies, drames, spectacles musicaux et improvisation, privilégiant les œuvres originales qui donnent à tous l’occasion d’écrire, de jouer, de mettre en scène et de produire des pièces en français et en anglais. Elle a mis en scène plus de 25 spectacles à Ottawa, Toronto, Hamilton et Montréal.

* * *

Les Indisciplinés de Toronto

« Une troupe de théâtre communautaire ouverte à tous »
– Geneviève Brouyaux

Fondé: 2009

Production: Deux pièces par année pour le grand public

Publicité

Lieu: Récemment à l’auditorium de l’école élémentaire Gabrielle-Roy

http://lesindisciplinesdetoronto.ca

Les Indisciplinés existent depuis le printemps 2009 et produisent chaque année deux comédies pour un public adulte. Cette semaine, ils présentent Les papillons de nuit, de Michel Marc Bouchard.

La troupe vit de dons et de recettes. Aucun acteur n’y est rémunéré: les comédiens ne sont pas des professionnels. «Nous accueillons des personnes qui n’ont pas nécessairement de formation. Nous avons souvent le même talent qu’une troupe professionnelle… seulement pas les mêmes moyens financiers», estime la présidente Geneviève Brouyaux.

Si la troupe de théâtre se produit la plupart du temps sur des scènes d’écoles, elle ne présente pas de «spectacles scolaires».

Publicité

Le public est toujours bien présent et tend à s’accroître même s’il change régulièrement. «Nous avons environ 300 personnes par spectacle et les salles sont généralement à peu près remplies.»

Geneviève Brouyaux se réjouit de l’effervescence des théâtres francophones à Toronto. «Il y a une forte communauté jeune à Toronto. Nombreux sont ceux qui veulent participer ou qui essaient de s’établir professionnellement», fait-elle savoir. «Mais je ne suis pas sûre qu’il y ait un public suffisant pour tout le monde.»

Née à Bruxelles, Geneviève Brouyaux est arrivée à Toronto en 1977 pour y enseigner le français et travailler en communications. «Je n’avais pas fait de théâtre jusqu’à ce que je participe à une production des Fous de T.O. en 2008, puis à la création des Indisciplinés.»

* * *

Les Anciens de U of T

« Une pièce par an, mais de qualité »
– Paulette Collet

Publicité

Fondé: 1969

Production: Un classique par année

Lieu: Toujours à l’Université de Toronto

http://latroupedesanciens.org

Il y a 46 ans que Paulette Collet, professeure pendant 30 ans à l’Université de Toronto, a créé la Troupe des Anciens avec, comme le nom le dit, ses anciens étudiants, qui exercent aujourd’hui tous les métiers, même si on retrouve plusieurs professeurs et avocats.

Publicité

Née en Belgique, c’est à Londres qu’elle obtient son diplôme d’enseignante. Puis l’Ile Maurice où elle produit du théâtre amateur, avant de passer son doctorat en littérature à l’Université Laval et de partir travailler aux États-Unis. Elle arrive à Toronto en 1967. «En 1969, je me suis lancé, j’ai vu le progrès des étudiants, alors on a continué et tout a pris de l’ampleur.» Toujours à la tête de la Troupe des Anciens à 88 ans, Paulette Collet pense que le metteur en scène est très important, surtout avec des acteurs amateurs.

«Notre revenu vient seulement de la vente des billets, nous n’avons aucune subvention», précise-t-elle. «On attire 1000 personnes chaque année. Le public revient tous les ans, c’est le plus beau des retours qu’on puisse avoir. Notre but est de faire connaître les grands auteurs comme Molière, accessible à tous, et même au public anglophone grâce aux surtitres. On préfère faire une pièce par an, mais la faire bien», souligne-t-elle.

* * *

Théâtre Étienne-Brûlé

«Du théâtre scolaire de qualité»
– Luc Bernier

Fondé: 1995

Publicité

Production: Une pièce par année, presque toujours une comédie, pour les élèves des écoles de la région et, un soir, pour le grand public

Lieu: Toujours à l’école secondaire Étienne-Brûlé

http://csviamonde.ca/ecoles/etiennebrule

Créée il y a 20 ans par l’enseignant Luc Bernier, la troupe se compose d’élèves du cours de théâtre et du cours de musique d’Étienne-Brûlé. 20 ans c’est 6200 heures de répétitions, 150 représentations, 152 000 spectateurs, 24 productions d’oeuvres des plus grands auteurs.

Les spectacles, du drame à la comédie, se veulent ouverts à tous ceux qui veulent se changer les idées et passer un bon moment. «La spécificité du théâtre Étienne-Brûlé est d’être un théâtre scolaire pour les étudiants entre 15 et 18 ans, mais de proposer des pièces de qualité. Les gens sont souvent surpris de voir de jeunes comédiens aussi bien jouer», explique le directeur.

Publicité

«En arrivant ici en 1989, je me suis senti capable de faire plus de choses. En 1995, je me suis lancé pour une année et, en voyant le bien que cela apportait aux jeunes, je n’ai jamais arrêté et on a tous fait en sorte que l’aventure continue… pour le plaisir plutôt que de bénévolat!»

La floraison de troupes de théâtre francophones à Toronto le ravit: «tout le monde a sa place et chacun peut aller voir ce qui lui plaît».

* * *

Scuderia Productions

« Divertir et apprendre en même temps »
– Patrick Romango

Fondé: 2012

Publicité

Production: Environ une création par année pour le grand public et du travail dans les écoles

Lieu: Lieux variés

http://scuderiaproductions.com

Scuderia Productions a été fondée en 2012 par Patrick Romango. Acteurs amateurs au début, les professionnels anglophones qui n’avaient jamais eu l’occasion de se produire en français ont poussé la porte.

«Je suis surpris qu’il existe 10 compagnies à Toronto, mais il y a de la place pour tous, chacune a sa spécificité. On va tous dans le sens de la francophonie. Je pense qu’on devrait plus communiquer pour faire en sorte que nos événements ne se retrouvent pas en même temps», expose Patrick Romango.

Publicité

La mission de Scuderia Productions: divertir et apprendre en alliant humour et pédagogie. Les interventions dans les écoles font donc partie des activités de Scuderia Productions. «Aussi, pour le grand public, on présente des pièces rarement présentées comme Les Monologues du Vagin, du jamais vu en français à Toronto.»

Les représentations s’adressent à tout le monde. «Les gens nous connaissent et savent qu’on fait partie du paysage théâtral de Toronto, mais il faut toujours aller chercher le public», indique le directeur.

Si Patrick Romango peut vivre de sa production, les acteurs travaillent à côté. La production reçoit diverses subventions et commandites.

Patrick Romango est à Toronto depuis 2010. Acteur en France il a voulu donner un coup de pouce a sa carrière dans ce domaine. «J’ai fait plus en 4 ans à Toronto que j’aurais pu le faire en 10 ans en France. Et puis j’ai eu envie de voir l’envers du décor. Je peux choisir les projets qui m’intéressent et me tiennent à coeur.»

* * *

Publicité

Les Improbables

« La première ligue d’improvisation en français »
– Barbara Audrey Bergeron et Sonia D’Amico

Fondé: 2012

Production: Une quinzaine de matchs par saison et un «gala»

Lieu: Au bar SuperMarket

www.facebook.com/pages/Les-Improbables

Publicité

Le principe? Un mardi sur deux, un arbitre prépare des thèmes, des catégories, une durée, pour deux équipes de cinq comédiens qui s’affrontent. Au total, il y a environ quinze matchs par saison sans compter le gala. La sélection des joueurs se fait en septembre. Barbara Audrey Bergeron et Sonia D’Amico ont créé Les Improbables en mars 2012.

«Après les Indisciplinés, je voulais faire plus de scène et quelque chose de plus jeune, à la fois pour les acteurs et pour le public. J’ai pris des cours d’improvisation parce que j’en avais jamais fait et j’ai rencontré Sonia», explique Barbara Audrey.

Satisfaction pour les deux directrices: «c’est la 4e saison et le public est toujours là, il vote, participe, il a son mot à dire. On se veut convivial et sans prétention.»

Les Improbables se définissent comme semi-professionnels. La compagnie est active dans les écoles et propose des ateliers personnalisés. «On est bénévoles, on n’a pas de subventions, mais on a quelques contrats professionnels sur lesquels les acteurs peuvent être rémunérés.»

* * *

Publicité

Franc’Open Mic

« Un créneau qui n’existait pas, une scène ouverte en français »
– Florian François et Cyril Mignotet

Fondé: 2014

Production: Chaque dernier mercredi du mois

Lieu: Au Free Times Café

http://francopenmic.com

Publicité

Depuis octobre 2014, une scène ouverte en français existe à Toronto. Le dernier mercredi du mois, amateurs et professionnels, quelle que soit leur discipline, peuvent monter sur scène et se produire en français.

«Nous voulons développer et rassembler les artistes francophones et francophiles, élargir la communauté en restant impliqués aux côtés des organisations», affirment Florian François et Cyril Mignotet, les deux directeurs de l’activité. Avec près de 80 artistes passés par les Franc Open Mic devant une salle pleine à tous les coups, ce premier bilan est très positif. «Les gens semblent apprécier l’ambiance, la qualité, la nouveauté et la diversité proposées», supposent-ils.

«Il n’y a pas de concurrence entre les compagnies, il faut travailler intelligemment, se mettre d’accord pour que tout ne soit pas en même temps», suggèrent Florian et Cyril.

Des ateliers d’écriture, jeux, dans les écoles font partie des projets futurs.

«Les évènements sont gratuits, soit peu de dépenses et pas de revenus. Mais nous voulons obtenir des subventions pour prendre de l’ampleur», projettent-ils.

Publicité

Arrivés il y a deux ans, Florian et Cyril avaient besoin d’une nouvelle expérience. Si Florian vit en tant qu’acteur, Cyril est développeur web mais espère bien, à terme, vivre de sa passion, la musique.

* * *

Productions 88

« Pas que du spectacle, un évènement »
– Chad Vincent et Vincent Francoeur

Fondé: 2014

Production: Hit & Run au Daniels Spectrum et Le club des marteaux le premier mercredi de chaque mois au Round Venue.

Publicité

Lieu: Lieux variés

www.facebook.com/productions88

Cette nouvelle compagnie se veut semi-professionnelle. «On présente un spectacle mais c’est aussi un événement, par le lieu, l’ambiance, la musique. C’est ce qui nous plaît, on est moderne, on fait de la danse, du chant, de l’improvisation, on essaie de nouvelles choses», expliquent les deux directeurs, Chad Vincent et Vincent Francoeur.

«On a commencé à l’automne 2014 avec des ateliers d’improvisation. On se sent bien installés, la communauté franco-ontarienne nous a adoptés.»

Après Hit & Run, où des comédiens avaient 24 heures pour créer une pièce, Le club des marteaux invite 5 comédiens à créer un spectacle à partir des idées du public. «Si pour l’instant c’est du bénévolat, on espère pouvoir payer nos acteurs le plus tôt possible», insistent-ils.

Publicité

«La taille de la communauté francophone est sous-estimée», pensent-ils. «Chaque compagnie a sa place, c’est très diversifié, les gens peuvent se reconnaître dans l’une d’elles et aller voir ce qu’ils veulent. Sans parler de concurrence, la compétition permet de faire des productions de meilleure qualité.».

Formation en graphisme pour l’un, publicité et évènementiel pour l’autre. Ce couple a plus d’une chose en commun, comme l’improvisation dès leur plus jeune âge. À Productions 88, chacun son rôle: Vincent préfère la logistique, créer les visuels, l’arrière-scène, quand Chad prend des cours de chant, de mise en scène pour être le plus polyvalent possible sur les planches.

* * *

Théâtre Novo

« Des œuvres pluridisciplinaires à destination des enfants (et des grands) »
– Dino Goncalves

Fondé: 2014

Publicité

Production: Un spectacle jusqu’à maintenant: Électro! Bing! Bang!

Lieu: Au théâtre de la rue Berkeley

http://theatrenovo.ca

Créé l’été dernier par Dino Gonçalves, le groupe Théâtre Novo veut séduire les plus jeunes en présentant des œuvres pluridisciplinaires.

Novo se donne un mandat de quatre ans pour produire ses propres spectacles. La troupe présente deux animations de théâtre dans des écoles du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud, et compte présenter des projets lors de festivals.

Publicité

Subventionnée notamment par le Conseil des arts de l’Ontario, la compagnie est également soutenue par des dons de particuliers et par ses partenaires.

Dino Gonçalves est très enthousiaste par rapport au nombre croissant de compagnies théâtrales francophones dans la ville reine. «De plus en plus de francophones viennent s’installer à Toronto. Il y a une communauté théâtrale qui est forte et il faut qu’elle continue de se développer.»

Né à Ottawa, Dino Gonçalves est comédien, acrobate, scénariste, metteur en scène, formateur et producteur. Il a suivi des études en français, d’abord à l’école puis à l’université. Il décroche un premier contrat de comédien à la fin de ses études et multiplie les spectacles. En 2001, Dino Gonçalves arrive à Toronto où il devient animateur et scénariste à TFO. Ce n’est que l’année dernière qu’il s’est finalement décidé à lancer le groupe Théâtre Novo.

* * *

Didascalie

BONUS! Un 12e groupe de théâtre viendrait s’ajouter cette année à ceux qui sont recensés ici: la troupe Didascalie de l’école secondaire Saint-Frère-André, à l’ouest du centre-ville, monte #LAVARE, une adaptation moderniste de L’Avare de Molière, ce 20 mai à 19h.

Publicité

http://essfa.csdccs.edu.on.ca

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur