Tout au long de l’année 2015, on a souligné les 400 ans de présence française en Ontario, tantôt par des spectacles ou des excursions, tantôt par des colloques ou des émissions spéciales. La dernière activité de l’année a probablement eu lieu à Toronto, à la Place Saint-Laurent, où notre collaborateur Paul-François Sylvestre a prononcé une causerie le 23 décembre.
En une demi-heure environ, le romancier et essayiste a retracé l’histoire de l’Ontario français, depuis le voyage de Champlain au lac Huron (1615) jusqu’à l’adoption de la loi sur la Journée des Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens (2010).
Comme il est né à Windsor, Paul-François Sylvestre a clamé haut et fort que c’est dans sa région natale que la première colonie, la première paroisse et la première école de l’Ontario ont vu le jour. Elles étaient toutes de langue française.
De plus, le premier député francophone de la province, François Baby, était aussi originaire de Windsor (1792), tout comme et le premier sénateur franco-ontarien, Charles-Eusèbe Casgrain (1887).
Selon le conférencier, bien que la province refuse de se déclarer bilingue, elle l’est dans trois sphères: Éducation, Justice et Assemblée législative. De la prématernelle à la 12e année, il y a des écoles de langues française et anglaise; tout citoyen peut subir un procès dans la langue de son choix (français ou anglais); à Queen’s Park, tout député peut s’exprimer dans la langue de Molière ou dans celle de Shakespeare.