La NASA affirme avoir découvert une nouvelle planète «habitable». Dotée d’une période de révolution de 290 jours – proche de la nôtre — Kepler-22b orbiterait à plus de 600 années-lumière de la Terre. Elle est la troisième planète potentiellement «habitable» — avec Gliese 581c (à 20 années-lumière) et HD 85512 b (à 36 années-lumière).
Une nouvelle qui fascine l’astrophysicien Anthony Moffat de l’Université de Montréal, mais qui ne le surprend pas: «Il y a très peu de planètes comme ça, surtout que Kepler-22b paraît difficile à détecter. Mais il n’y a pas de raison qu’il n’y en ait pas.»
Le chercheur appartient à l’équipe canado-américaine qui a suivi l’éclipse de l’étoile 55 Cancri révélant une super terre, beaucoup plus massive, qui orbite aussi autour de cette étoile. Deux fois plus grande que la Terre, cette «super planète», appelée 55 Cancri e, est la toute première à se laisser voir en lumière visible à l’aide du microsatellite canadien MOST.
«L’étoile 55 Cancri s’avère très brillante, ce qui aide à lancer un programme de détection plus intéressant même si c’est moins spectaculaire que la récente nouvelle», affirme le chercheur.
L’enregistrement de 18 transits – ou passages devant son étoile mère – a permis aux astronomes de recueillir de précieux renseignements. Située dans la Constellation du Cancer, à 41 années-lumière de nous, elle possède un cœur ferrique et sa gravité serait trois fois plus importante que celle de la Terre.
Sa masse est 8,3 fois celle de la Terre. Mais elle serait difficilement habitable, en l’absence d’atmosphère et en raison de sa température très élevée. «Sa distance à l’étoile s’avère si proche que l’on estime sa température à 2800 degrés K. Cela la rend non habitable et l’on ne pense pas y trouver de la vie un jour.»