Une année de transition pour le Salon du Livre

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Publié 05/11/2013 par Alice Fabre

«Cette année, on a mis le paquet sur les médias sociaux et notre visibilité sur Internet», annonce Valéry Vlad. Le président du conseil d’administration du Salon du livre de Toronto a fait le bilan de l’édition 2012 et annoncé les couleurs de celle de 2013, lors de l’assemblée générale annuelle de mardi dernier.

Valéry Vlad a affirmé que le Salon ne voulait pas rater le virage numérique.

Le Salon travaille à la mise en place d’un site adapté aux téléphones intelligents et aux tablettes avant le début de l’événement, qui aura lieu du 4 au 7 décembre 2013. «De plus, nous avons rencontré des spécialistes des médias sociaux pendant l’été qui nous ont aidés à élaborer une stratégie.»

Les pages Facebook, Twitter et Instagram de l’organisation ont été créées et régulièrement actualisées. De plus, cette année, les visiteurs pourront également payer via les nouveaux terminaux numériques, tels que le Square (voire la chronique de Nathalie Prézeau la semaine dernière à ce sujet), plus simples et plus rapides dans le cadre d’un salon.

Position incertaine face au livre numérique

Cependant, le Salon du livre n’a pas encore déterminé sa position officielle face à l’arrivée du livre numérique et des tablettes Kindle. Valéry Vlad affirme vouloir consulter les partenaires éditeurs avant de décider quoi que ce soit.

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«Il y a deux ans, nous avons tenu une table ronde sur le sujet, et nous nous sommes rendus compte que les lecteurs étaient prêts à cette évolution. Nous ne nous y attendions pas. Maintenant nous devons prendre le temps de nous coordonner avec les éditeurs, pour voir ce que l’on va mettre en place.»

Le Salon laisse libre les éditeurs présents de vendre des livres numériques, mais attend l’année prochaine pour amorcer une discussion, de sorte que la promotion éventuelle du livre numérique ne se fasse pas au détriment du livre traditionnel.

Direction mouvementée

Il faut dire que l’année 2013 a été mouvementée au sein de la direction du Salon, ne favorisant pas une réflexion sur le sujet.

En effet, Jean Malavoy, qui devait prendre les rênes après avoir travaillé conjointement avec Paul Savoie, a rendu son tablier prématurément en mars dernier. En juin, Karine Boucquillon et Philippe Burnet ont été nommés à la direction générale de l’organisme, avant que ce dernier ne parte en septembre. Paul Savoie est donc revenu pour épauler Karine Boucquillon.

Concernant la programmation de cette année, Karine Boucquillon la défend comme éclectique et diversifiée. Certes le Salon vise à faire découvrir aux Franco-Ontariens la culture francophone internationale, mais aussi à «faire vivre les auteurs issus de l’immigration francophone.» «Aucune communauté ne doit se sentir exclue de l’événement», affirme Karine Boucquillon.

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Diversité

Diversité culturelle, des genres littéraires, mais aussi générationnelle. La co-directrice souhaite faire la promotion de jeunes talents émergents, notamment pour toucher les jeunes de moins de 20 ans, qui reste le public le plus difficile à faire venir, hors du cadre scolaire.

Enfin, Valéry Vlad s’est attardé sur le rapport financier de l’édition 2012. Les recettes des ventes de billet ont baissé en 2012, alors que, paradoxalement, les ventes des livres (des exposants) ont augmenté.

Le président a donc insisté sur la nécessité de mieux encadrer la distribution d’invitations au Salon dans la communauté, pour ne pas augmenter le prix du billet.

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