L’un des plus importants éditeurs de publications scientifiques frauduleuses vient d’être frappé d’une amende de 50 millions $.
Il s’agit des publications appelées dans le milieu, depuis une dizaine d’années, «revues prédatrices», parce que la spécialité de leurs éditeurs consiste à envoyer quantité de courriels à quantité de chercheurs à travers le monde, les invitant à soumettre n’importe quel article — lequel sera publié à tous les coups, moyennant paiement.
Autrement dit, ils ne révisent pas ce qu’ils publient et ne vérifient rien. Le «modèle d’affaires» fonctionne: il y a suffisamment, aux quatre coins du monde, de chercheurs désespérés de pouvoir remplir leur «ratio» de publications, et ces revues n’ont pas d’édition imprimée.
Faux congrès
Or, l’éditeur le plus connu derrière ces arnaques, OMICS International, qui opère depuis l’Inde quelque 700 revues — et organise même des faux congrès — vient d’être frappé, devant un tribunal américain, par une amende de 50 millions $ pour «pratiques d’affaires trompeuses».
La poursuite avait été déposée en 2016 par la Commission fédérale du commerce (Federal Trade Commission ou FTC) contre les compagnies OMICS et iMedPub LLC — cette dernière étant celle qui organise les congrès — toutes deux dirigées par la même personne, Srinubabu Gedela.