On sait maintenant qu’Elizabeth May, la chef du Parti vert, participera aux débats télévisés des chefs. Seul Stéphane Dion avait montré dès le début quelque enthousiasme pour cette présence. La tiédeur de Jack Layton et de Gilles Duceppe, mais surtout l’opposition initiale de Stephen Harper ont sans doute apporté un capital de sympathie à Mme May et à son parti. Mais cela se traduira-t-il en votes le 14 octobre?
D’une part, le Parti vert ne disposait pas en début de campagne de candidats dans toutes les circonscriptions, la plupart des candidats étaient inconnus du public et son organisation était extrêmement rudimentaire dans la plus grande partie du pays.
D’autre part, en particulier dans les milieux métropolitains branchés, il est devenu de bon ton d’affirmer qu’on votera «Vert» le 14 octobre.
Certains écologistes de la première heure estiment cependant que plus les gens connaîtront le programme du Parti vert, plus ils auront de réserves sur les mesures fiscales qu’il contient.
En effet, les «écologistes sociaux» reprochent parfois au Parti vert d’appartenir à la «droite environnementale» et ne se gênent pas pour rappeler qu’Elizabeth May a agi de 1986 à 1988 comme principale conseillère en environnement du gouvernement progressiste-conservateur de Brian Mulroney.