Un vaccin prometteur pour les poulains

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Publié 01/03/2016 par Jeanine Moyer

Des chercheurs de l’Université de Guelph ont fait une percée équine qui peut modifier la santé des poulains nouveau-nés.

Menée par John Prescott, chercheur en pathobiologie et ancien professeur, l’équipe de recherche a identifié une bactérie inhabituelle, mais mortelle, responsable de l’entérite nécrosante chez les très jeunes poulains — un vaccin a déjà été créé pour des recherches plus poussées.

Depuis de nombreuses années, une souche inconnue de cette bactérie intestinale est la cause de décès chez les poulains dans la première semaine suivant leur naissance. M. Prescott et son équipe ont travaillé pendant plusieurs années pour comprendre la cause de l’entérite nécrosante chez les poulains, et ils ont récemment identifié l’agent bactériologique et sa toxine mortelle qu’ils ont appelé «NetF».

«Nous avons identifié la souche de cette maladie qui se multiplie parmi les bactéries gastro-intestinales d’origine naturelle et qui libère une toxine dommageable pour les intestins des poulains nouveau-nés, pouvant les tuer», indique M. Prescott.

En identifiant et en comprenant cette souche unique productrice de toxine de cette bactérie, appelée Clostridium perfringens, M. Prescott et son équipe ont été en mesure de créer une solution de vaccination.

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«La toxine peut être neutralisée par l’administration d’un vaccin qui produit des niveaux élevés d’anticorps chez les mères, les juments, lorsqu’il est administré à des juments avant la naissance», explique M. Prescott.

Cette souche de maladies intestinales, récemment découverte, nécessite de plus amples recherches pour en savoir davantage et pour déterminer la prévalence chez les poulains nouveau-nés. Par conséquent, M. Prescott et son équipe travaillent avec des vétérinaires et des fermes d’élevage de chevaux en Ontario et au Kentucky aux États-Unis pour en apprendre davantage sur cette maladie qui, pendant de si nombreuses années, n’a pas été diagnostiquée.

«Nous savons que l’entérite nécrosante est un problème, mais nous devons déterminer sa prévalence sur les fermes avec des poulains nouveau-nés», explique M. Prescott, faisant remarquer que depuis que la recherche a identifié une cause de décès autrement diagnostiquée, une sensibilisation accrue fait également partie du projet de manière à favoriser une meilleure compréhension de la maladie auprès de la communauté équestre.

Entre-temps, le vaccin est mis au point en petites quantités pour des recherches plus poussées et une demande de brevet a été déposée. M. Prescott indique que l’information recueillie par rapport à cette maladie intestinale ainsi que son vaccin présente le potentiel d’être également administré à d’autres animaux.

«Les découvertes que nous avons faites ont un grand potentiel pour l’amélioration de la santé équine et animale dans l’ensemble», déclare M. Prescott. «Ce projet continuera à évoluer au fur et à mesure que nous trouverons plus d’applications pour la santé animale, peut-être à l’échelle mondiale.»

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Des recherches plus poussées sont nécessaires pour comprendre les répercussions de l’entérite nécrosante et comment le vaccin pourrait faire une différence. Toutefois, les réalisations de M. Prescott et de son équipe, jusqu’à maintenant, commencent à améliorer la santé des chevaux de l’Ontario.

Le financement du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario, et le programme Gryphon’s LAAIR (Leading to Accelerated Adoption of Innovative Research) de l’Université de Guelph ont permis à M. Prescott et son équipe de poursuivre leur recherche et de déposer une demande de brevet pour le vaccin. Le programme Gryphon’s LAAIR est appuyé par l’initiative fédérale-provinciale-territoriale Cultivons l’avenir 2.

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