Un tatouage au lieu d’un bracelet médical?

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Publié 04/03/2012 par Maria Sudekum (The Associated Press)

à 11h51 HNE, le 4 mars 2012.

KANSAS CITY, États-Unis – Les tatouages ont surtout été affaires d’apparences, mais un certain nombre d’Américains les utilisent aujourd’hui pour un côté plus pratique, un usage pouvant potentiellement sauver des vies: avertir les premiers répondants de conditions médicales importantes.

Certains tatouages à caractère médical remplacent les bracelets énumérant habituellement pour une personne ses allergies, des maladies du coeur ou même des voeux de fin de vie.

Le Dr Ed Friedlander, un pathologiste de Kansas City, fait valoir la «force du message» d’un tatouage, lui qui a inscrit «Pas de RCP» (Réanimation cardio-pulmonaire) sur son thorax, bien en vue pour les paramédics.

M. Friedlander, âgé de 60 ans, s’est fait faire ce tatouage pour souligner sa décision de ne pas avoir recours à la réanimation si son coeur devait arrêter de battre.

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Ce genre de tatouages ne semble pas avoir de force légale. On ignore si les ambulanciers venant au secours d’un patient gravement malade pourraient tenir compte d’une requête comme celle de M. Friedlander en se basant seulement sur une telle inscription.

Mais ces inscriptions proposent véritablement une manière simple et permanente de fournir aux secours des renseignements importants sur la santé d’une personne.

Melissa Boyer, de Nashville, au Michigan, a porté des bracelets pendant des années pour faire état de son diabète, mais elle les perdait ou les brisait constamment. La femme de 31 ans a décidé il y a quelques mois de se doter d’un tatouage de 3 pouces et demi sur son bras gauche, qui inclut le symbole médical et l’identifie comme une patiente atteinte du diabète de type 1. Il est aussi indiqué ses allergies à la pénicilline et à l’aspirine.

«Cela faisait 29 ans que j’avais le diabète, et j’ai passé je ne sais plus combien de bracelets, a-t-elle relaté. Je suis allée me faire faire le tatouage, et cela rend ma vie plus facile.»

L’Association médicale américaine ne fait pas mention des tatouages à caractère médical dans ses directives. Mais le Dr Saleh Aldasouqi, un endocrinologue à l’université de Michigan State, espère voir les choses changer.

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M. Aldasouqi, qui a écrit sur le sujet, a pu constater la pratique parmi certains de ses patients diabétiques, et estime que ces tatouages deviennent si populaires que le secteur médical se doit d’aider à encadrer leur développement.

«Mon but a été de soulever la question afin que les organisations médicales puissent avoir leur mot à dire, a-t-il argué. Quand vous regardez sur Google, vous trouvez des centaines de récits et de discussions, mais pas d’avis du milieu de la santé. Alors j’estime que nous laissons en quelque sorte nos patients dans le brouillard.»

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