Un système électoral juste

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 25/09/2007 par Victor Ngai

Bravo à L’Express pour avoir mis à la une du numéro du 18 septembre des informations sur la réforme électorale, qui est d’importance fondamentale pour l’avenir de notre province. Le référendum sur cette question s’approche, mais la grande majorité des électeurs ne connaissent pas leurs options.

J’ai constaté que pendant des mois et même jusqu’à la campagne officielle, la question a été généralement négligée par les médias.

Les renseignements sont souvent partisans et ne présentent pas de manière objective les avantages de chaque système électoral (la majorité relative et la représentation proportionnelle mixte).

Je suis déçu par la décision d’Élections Ontario de ne pas expliquer pourquoi l’Assemblée des citoyens sur la réforme électorale a décidé de proposer aux Ontariens le nouveau système.

Pire, le gouvernement a décidé de ne plus imprimer le rapport et les brochures de l’Assemblée des citoyens puisqu’ils sont jugés trop partiaux. Cela pourrait seulement mener à la confusion et l’incompréhension du public, qui doit désormais se fier aux organismes bénévoles pour leur fournir des raisons pour lesquelles on devrait voter pour un système ou l’autre.

Publicité

Je suis convaincu que si les électeurs avaient accès aux informations que l’Assemblée des citoyens et l’Assemblée des Étudiants sur la réforme électorale (à laquelle j’ai participé), ils pourraient comprendre les raisons derrière la recommandation.

L’avantage principal de la représentation proportionnelle mixte (RPM, ou MMP en anglais) est la proportionnalité des voix des électeurs. Fini les gouvernements opposés par la majorité des électeurs et des millions de bulletins de vote qui ne changent rien dans la composition de l’Assemblée législative, ni du gouvernement. Pour que chaque vote compte, la RPM change seulement 30% des sièges de notre Assemblée, par rapport aux autres systèmes.

Les électeurs auront désormais le choix de voter pour un parti et un candidat séparément. En plus, dans les autres juridictions de la RPM, la liste des députés élus par les membres de chaque parti a nettement augmenté la présence des femmes et des minorités, et, dans notre cas, des francophones.

L’Assemblée veut tout simplement un système électoral juste, où toutes les voix comptent, comme elles le doivent, dans une démocratie.

Néanmoins, il y a certains soucis pour ce nouveau système. Les Ontariens devront s’adapter à une différente formation du gouvernement, qui sera probablement une coalition de deux ou trois partis. Bien que ces gouvernements aient bien marché ailleurs, il est trop tôt pour dire si le système mènerait à une politique de consensus ou à une Assemblée législative fracturée.

Publicité

D’ailleurs, les électeurs devront s’assurer que les listes des députés seront préparées démocratiquement. En plus, on doit décider si on est prêts à accepter la présence de nouveaux partis à Queen’s Park.

En fin de compte, l’Assemblée des citoyens sur la réforme électorale, qui a recommandé la RPM à grande majorité, a conclu que les avantages proposés par le système compensent largement des inconvénients.

On perdra quelques sièges locaux et les gouvernements majoritaires, mais on gagnera beaucoup plus – une Assemblée vraiment représentative des Ontariens et une nouvelle façon de faire de la politique.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur