Un système automatisé d’alerte météo pour les producteurs de fruits

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Publié 11/08/2015 par Lilian Schaer

Un nouveau site Web aide les producteurs de fruits tendres à surveiller la résistance au froid de leurs bourgeons à fruit pendant les mois d’hiver et à gérer les blessures que le froid a pu causer.

Les producteurs peuvent s’inscrire à www.tenderfruitalert.ca pour recevoir des courriels gratuits les avisant de la possibilité de basses températures afin de les aider à prendre des décisions concernant l’utilisation d’outils comme des ventilateurs contre le gel et des souffleuses à air chaud pour obtenir une protection contre le froid.

Le système automatisé d’alerte météo en ligne a été lancé par Ontario Tender Fruit dans le cadre d’un projet financé par le programme Cultivons l’avenir 2 afin que les producteurs puissent mieux atténuer les dégâts causés par le climat à leurs vergers et leurs cultures. Les cultures ontariennes de fruits tendres comprennent les pêches, les nectarines, les cerises, les abricots et les prunes.

Le chaud et le froid

«En 2012, nous avons eu un chaud printemps suivi d’une période froide qui a tué beaucoup des fleurs et bourgeons à fruit sans que nous possédions de données concrètes sur ce qui se passait dans les champs», déclare M. Phil Tregunno, président d’Ontario Tender Fruit, qui a une exploitation agricole près de Niagara-on-the-Lake.

«Nous avions besoin de plus d’information pour savoir d’avance quand nos fleurs et bourgeons à fruit étaient menacés afin de pouvoir mieux gérer nos exploitations, qu’il s’agisse du meilleur moment pour mettre en marche nos souffleuses à air chaud ou d’ajuster nos pratiques de gestion dans les vergers.»

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L’outil sur la résistance au froid des bourgeons élaboré dans le cadre du projet a fourni de l’information sur la capacité de survie des bourgeons et avertit les producteurs des températures qui peuvent causer la perte de 10%, 50% ou même 90% de leurs bourgeons.

Dégats prévus

Si les producteurs ont une idée du niveau de dégât prévu, ils peuvent planifier leur prochaine saison de croissance, que ce soit le nombre de travailleurs à embaucher, le volume de culture qui pourrait être commercialisé, la quantité d’engrais à épandre ou les stratégies d’élagage à utiliser.

Le cabinet d’experts-conseils KCMS a commencé à recueillir des données en 2013 en visitant régulièrement divers vergers dans les principales zones de culture de fruits tendres de la province afin de prélever des bourgeons de différentes cultures et de les tester pour identifier les répercussions de la température pendant l’hiver et au début du printemps.

«Nous avons exposé les bourgeons à des gels contrôlés jusqu’à -40oC, en faisant de notre mieux pour reproduire les conditions au champ. Lorsque l’eau dans les cellules du bourgeon gèle, elle cause une hausse de la chaleur dans nos graphiques. Nous savons donc quand des dégâts se produisent et nous pouvons calculer la plage de températures létales», explique M. Ryan Brewster de KCMS.

«Sans cette technologie, il faut faire beaucoup de suppositions. Les producteurs ont une idée de ce qui est arrivé dans le passé mais ces données fournissent une image exacte de ce qui se passe à un moment précis.»

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Vitesse des vents

Les données sur les bourgeons sont combinées avec des données sur la vitesse du vent et la température qui sont recueillies sur divers sites qui font partie du réseau Weather INnovations (WIN) de postes de surveillance. Ensemble, ces renseignements sont utilisés pour aider à formuler les alertes météo automatisées pour avertir les producteurs lorsque cela est nécessaire.

Une évaluation finale des dégâts causés par l’hiver est effectuée au printemps avec un décompte des fleurs des fruits.

Le projet actuel se poursuivra jusqu’en 2017 mais il s’agit d’une initiative à long terme conçue pour aider les producteurs à mieux gérer les défis posés par le changement climatique. Ceci comprend la capacité de planter des variétés plus résistantes de fruits tendres dans des zones plus vulnérables aux températures froides et les connaissances nécessaires pour savoir où placer les souffleuses à air chaud.

Ce projet a été financé en partie par le programme Cultivons l’avenir 2 (CA2), une initiative fédérale-provinciale-territoriale.

«Une aide financière comme celle-ci est cruciale. Nous sommes une petite industrie et nous ne pourrions pas accomplir ceci par nous-mêmes», signale M. Tregunno. «Ces subventions sont essentielles pour le mouvement de l’achat de produits locaux et l’industrie touristique locale, et nous sommes bien chanceux de pouvoir profiter d’un programme gouvernemental comme celui-ci.»

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