En s’engageant, en français et en anglais, à ne pas décevoir l’électorat qui, le 12 juin dernier, lui a donné un vote de confiance à un niveau inattendu, la première femme à être élue pour gouverner la province la plus populeuse du pays, a suscité bien des espoirs.
Sous la direction de Kathleen Wynne, l’Ontario pourra-t-elle reprendre le rôle politique prépondérant joué par notre province depuis la création de la fédération canadienne?
Le déclenchement des élections provinciales peu de temps après la nomination de la première Franco-Ontarienne au poste de Procureur général n’a pas donné le temps à Madeleine Meilleur de laisser sa marque à ce ministère. La première ministre voudra sans doute reconduire la députée d’Ottawa-Vanier dans cette fonction et aux Affaires franco-ontariennes.
Ce serait également une bonne occasion pour lui confier la responsabilité de la création d’un petit groupe de travail ayant comme mandat de faire le point sur la place de l’Ontario au sein du pays et à l’international.
Lorsque l’Ontario avait manifesté son intention de devenir membre de l’Organisation internationale de la francophonie, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, alors Bernard Lord, s’était opposé à ce que l’Ontario occupe une place au sein du réseau des pays et gouvernements qui ont le français en partage.