Un quatuor français aux concerts

Mooredale Le romantisme de Debussy

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Publié 15/02/2011 par Guillaume Garcia

L’impressionnisme, ses poètes, ses écrivains, ses peintres et ses compositeurs. Le Français Claude Debussy compte parmi les grands compositeurs classiques de cette période et ce n’est pas pour rien que quatre musiciens de l’orchestre de Lyon ont pris son nom lorsqu’il leur a fallu s’en choisir un. La fin des années 90 voit naître le quatuor Debussy, au son romantique, infiniment français. Très rapidement, le succès est au rendez-vous, avec une victoire de la musique en 1996. Ils présenteront un spectacle à Toronto le 24 février prochain, dans le cadre des concerts Mooredale.

Outre le fait que leur palette sonore soit très française, et donc qu’ils ont cherché un compositeur français pour nommer leur quatuor, l’histoire veut que la musique de Debussy soit la première partition que les quatre musiciens aient posée sur le pupitre lorsqu’est venu le temps de jouer ensemble.

Pour expliquer au néophyte à quoi ressemble la musique classique impressionniste, Christophe Collette, 1er violon du quatuor indique que «cela part dans toutes les directions. Il faut regarder Monet, il y a une certaine transparence du fond, mais avec un sens des détails très prononcé, une grande palette de couleurs, mais pas de couleurs vives, de la douceur, et beaucoup de poésie.»

Après leur début, une alchimie spéciale naît entre les virtuoses, qui participent à de nombreux concours internationaux et en gagnent plusieurs, dont les victoires de la musique, en France, en 1996.

Christophe Collette croit que le succès du quatuor réside dans la grande ouverture d’esprit qu’ont tous les musiciens pour les autres arts.

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«Dans notre vie d’artiste, on mêle beaucoup la musique classique à la poésie, à la peinture, et même au hip-hop. C’est très important de s’ouvrir, ça nourrit intellectuellement. En France, la musique classique a un public âgé et il faut trouver comment toucher les plus jeunes.» Ne vous inquiétez pas, la qualité est maintenue au plus haut niveau, comme l’ajoute Christophe Collette très rapidement: «il faut être sans concession là-dessus, on reste très vigilants sur la qualité.»

L’avantage du quatuor sur l’orchestre, dont sont tous issus les musiciens vient du niveau de démocratie «directe» que peuvent s’offrir les membres du groupe. «Dans une pièce, il n’y a pas une vérité, il y a l’interprétation. Les différents tempos, les respirations, les couleurs de sons. Dans un orchestre vous êtes un exécutant.»

Imaginez la centaine de musiciens d’un orchestre donner leur avis sur la manière de jouer un morceau, cela n’avancerait jamais!

Pour le spectacle torontois, le quatuor va faire voyager le public dans l’Europe du XIXe siècle, le siècle de la montée des nationalismes un peu partout et donc du retour aux traditions de chacun des pays.

Tout d’abord l’Italie de Puccini, très connu pour ses opéras et son chant, ensuite la Russie, avec une personnalité musicale incroyable, traduite dans l’oeuvre passionnée et fougueuse de Borodin, ou les musiciens jouent de leur vibrato pour transmettre l’essence de la création, pour finir par la France, plus poétique, plus imaginative dans le sens moderne du terme. La France douce de qui vous savez, oui, Debussy, évidemment.

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L’ensemble se produira le dimanche 20 février 2011, à 15 h 15, à la Salle Walter Hall de l’édifice Edward Johnson, 80, Queen’s Park Crescent (métro Museum). Billets offerts au coût de 30$; aînés et étudiants 25$. Pour achat et informations, visitez le
www.mooredaleconcerts.com ou composez le: 416 587-9411.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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