Depuis que le télescope spatial Kepler a commencé à multiplier les découvertes d’exoplanètes en 2011, les astronomes se retrouvent devant un phénomène étrange: les orbites de deux planètes autour d’une même étoile ne sont pas alignées comme on s’y attendrait. Une étude récente propose une solution.
Autour d’une étoile, les forces gravitationnelles de deux planètes voisines s’influencent. Très souvent, «l’orbite de chaque planète migre vers l’autre et se verrouille à une valeur de ratio stable, généralement 3:2 ou 2:1», explique l’astronome américaine Sarah Millholland.
Trop d’exceptions
«C’était curieux de voir qu’une abondance de paires d’exoplanètes avaient des périodes orbitales dont le ratio dépassait légèrement ces valeurs stables.»
Or, le 4 mars, dans la revue Nature Astronomy, Sarah Millholland et Gregory Laughlin, de l’Université Yale, ont annoncé avoir identifié une caractéristique jusqu’alors délaissée: l’inclinaison de l’axe d’une planète par rapport à son orbite, aussi appelée obliquité.
En 2012, des chercheurs avaient montré que la chaleur dissipée par les marées pouvait être à l’origine du décalage entre les périodes orbitales de deux planètes voisines.
La clé dans les marées
Mais l’énigme n’était pas encore résolue: il fallait déterminer comment une telle quantité d’énergie pouvait être générée par les marées.