Le protecteur du citoyen contre les errements et les incohérences de la bureaucratie ontarienne, André Marin, a publié son dixième rapport annuel la semaine dernière en soulignant que cette année historique, du fait de l’élargissement de son mandat aux municipalités, conseils scolaires et universités, va beaucoup augmenter sa charge de travail. Déjà, l’ombudsman de l’Ontario a enregistré une hausse de 86% du nombre de plaintes reçues depuis 2009-2010.
L’ombudsman sera en mesure d’accepter les plaintes contre les conseils scolaires à compter du 1er septembre, puis sur les municipalités et les universités à partir du 1er janvier, en vertu de la Loi de 2014 sur la responsabilisation et la transparence du secteur public et des députés.
Pour la première fois, ce qu’on appelle le secteur «MUSH» – municipalités, universités, conseils scolaires, hôpitaux et foyers de soins de longue durée, ainsi que sociétés d’aide à l’enfance et services de police – sera soumis à la surveillance de l’ombudsman, comme il l’est dans toutes les autres provinces.
Le bureau d’André Marin a dû rejeter 24 065 plaintes à propos des organismes du secteur MUSH depuis 2005, dont 3 383 en 2014-2015. Conflit d’intérêts, factures inexactes, débordement d’eau font partie des plaintes concernant les municipalités.
«De toute évidence, les réclamations du public indiquent que la surveillance dans ce secteur est très attendue», écrit-il dans son rapport. «Après avoir documenté pendant 10 ans des milliers de plaintes que nous avons dû rejeter dans le secteur MUSH, il est gratifiant de savoir que nous pourrons bientôt apporter notre aide.» Il s’agit du premier élargissement majeur du mandat de l’ombudsman depuis la création de ce service en 1975.