Un milliard $ pour l’innovation chez Ford

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 30/03/2017 par l-express.ca

Nos gouvernements ontarien et fédéral contribueront chacun 102,4 millions $ à un investissement de plus d’un milliard de dollars du géant automobile Ford qui créerait 300 nouveaux emplois dans l’innovation. La première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, s’est jointe au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et au PDG de Ford du Canada, Mark Buzzell, ce jeudi 30 mars à Windsor, pour en faire l’annonce.

Ford met sur pied un programme de fabrication avancée à son usine de Windsor, afin de transformer les lieux en des installations spécialisées dans l’autopropulsion (les véhicules sans conducteur).

Ford met également sur pied un centre de recherche et d’ingénierie à Ottawa, pour développer la prochaine génération de technologie automobile connectée: dispositifs d’infodivertissement, modems intégrés dans les véhicules, technologies d’aide aux conducteurs, etc.

Ces investissements vont accroître les activités en recherche-développement de Ford dans plusieurs domaines clés, y compris les initiatives «vertes» comme les carburants de remplacement de l’essence, une priorité des deux gouvernements libéraux.

auto5

Publicité

15% de la production continentale

«L’industrie automobile est le moteur de l’économie de l’Ontario et offre des milliers de bons emplois aux gens des collectivités de l’ensemble de l’Ontario», a mentionné Mme Wynne. Au cours des cinq dernières années, l’Ontario a produit plus de voitures que tout autre état ou province en Amérique du Nord: 15 % de la production sur le continent.

L’assemblage de véhicules et la production de pièces d’automobiles soutiennent directement plus de 100 000 emplois en Ontario, de même que des centaines de milliers d’emplois indirects.

«Le monde de la technologie et de l’innovation n’est jamais de tout repos. Il est donc essentiel que le secteur automobile de l’Ontario continue de progresser pour demeurer concurrentiel à l’échelle mondiale», selon Brad Duguid, le ministre ontarien du Développement économique et de la Croissance.

Quelques jours plus tôt, la première ministre avait rencontré des chefs de file de l’industrie de l’automobile de l’Ontario, justement pour discuter de «la collaboration avec nos partenaires fédéraux et nos collègues américains afin de soutenir les liens uniques et mutuellement bénéfiques qui unissent l’Ontario et les États-Unis».

auto2

Publicité

Protectionnisme

Cela n’a pas empêché le gouvernement de l’état de New York de prévoir, dans son budget qui sera soumis au vote vendredi, des dispositions privilégiant l’achat de produits américains. De telles manifestations de protectionnisme, en vogue depuis l’élection du président Donald Trump, inquiètent particulièrement Queen’s Park, Québec et Ottawa.

«Nous poursuivons notre collaboration étroite avec nos partenaires du gouvernement fédéral et du Québec afin de présenter un front commun et de nous assurer que le Canada figure parmi les priorités des législateurs new-yorkais cette semaine», a indiqué Kathleen Wynne. L’Ontario et le Québec ne désespèrent pas de convaincre les élus de l’état de New York de rejeter le projet protectionniste.

Celle-ci a nommé le spécialiste du commerce international John Gero (ex-ambassadeur du Canada à l’OMC) à titre de conseiller spécial de l’Ontario en matière de commerce, relevant du ministre Michael Chan.

«Je continue à travailler directement avec les gouverneurs des 27 états américains pour lesquels l’Ontario est au premier ou au deuxième rang des clients importants», a assuré la première ministre de l’Ontario, qui s’est rendue récemment au Michigan et qui participera en juillet à la rencontre de la National Governors Association au Rhode Island.

Aucun autre secteur ontarien ne profite plus des relations canado-américaines que l’industrie automobile. Un véhicule franchit les frontières du continent en moyenne sept fois avant d’être prêt à livrer. «Cela est possible grâce au libre-échange», souligne Kathleen Wynne.

Publicité

«Je suis absolument résolue à protéger les intérêts de l’Ontario, en défendant les relations d’affaires de notre province avec les États-Unis et en créant un plus grand nombre de bons emplois dans un solide secteur automobile de l’Ontario. Nous avons la main-d’oeuvre, la technologie et la volonté de faire en sorte que notre industrie automobile continue d’être un pilier de l’économie de notre province.»

libre-echange-train

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur