Avec la crise étudiante, les jeunes Québécois semblent s’intéresser davantage à la politique. Les juges québécois de la Super Expo-sciences auraient-ils senti venir ce vent printanier – «érable» – lorsqu’ils ont décerné leur 1er Prix au projet «Discours des mots ou des maux?» au jeune Benoît Corriveau?
C’est la première fois qu’un projet de sciences humaines et sociales remporte cette distinction.
«Ça a été une grande surprise pour moi. Ça fait cinq ans que je participe aux expo-sciences avec des projets en physique, en biologie ou en santé et mon projet le moins “scientifique” me fait gagner», confie le jeune homme de 16 ans.
L’étudiant de 5e secondaire au Séminaire de Sherbrooke s’est penché sur l’évolution du discours politique au cours des dernières années. Son projet présente une analyse lexicométrique des discours politiques du Parti Québécois (PQ) de René Lévesque à Lucien Bouchard.
Les mots souvent employés
La lexicométrie, la science de l’étude statistique de l’usage des mots, permet d’identifier les mots les plus souvent employés dans un texte. Dans un discours, cette occurrence révèle les préoccupations de ceux qui les prononcent – même si l’on peut s’interroger sur le sens d’un même mot à des dizaines d’années d’intervalle!
Le jeune étudiant a examiné les discours inauguraux de René Lévesque, Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard. Il a relevé le nombre de fois que revenaient les termes liés à la culture, l’économie et aux programmes sociaux.