Le débat des chefs en français n’a pas fait que des heureux. La FCFA rappelle au consortium médiatique qu’il y a des francophones hors de la province du Québec.
«Clairement, l’intention du consortium médiatique était de livrer un débat pour le Québec, sur les enjeux du Québec, à l’exclusion des 2,5 millions de francophones et de francophiles qui vivent dans les neuf autres provinces et les trois territoires», a déclaré la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, à la suite du débat des chefs en français.
La Fédération estime que CBC/Radio-Canada et TVA, membres du consortium médiatique, ont oublié hier soir qu’ils avaient des mandats nationaux. La FCFA a trouvé «tout simplement ahurissant que les organisateurs du débat n’aient retenu aucune question provenant de téléspectateurs francophones ailleurs qu’au Québec».
«On sait que nos citoyens francophones en Ontario, en Acadie, dans l’Ouest et dans les territoires ont envoyé des questions et pourtant elles n’ont pas été reprises. Les animateurs aussi auraient pu et auraient dû poser des questions qui intéressent tous les francophones du Canada au lieu de toujours ramener l’attention sur le Québec et les Québécois. On a le droit d’avoir un débat national des chefs qui nous parle».
Réseaux soi-disant «nationaux»
Pourtant, la société d’État a pour mandat de refléter la situation et les besoins particuliers des deux collectivités de langue officielle, y compris ceux des minorités de l’une ou l’autre langue, tandis que le réseau TVA est, depuis 1998, diffusé à l’échelle du pays – un privilège qu’il a obtenu grâce à l’appui des communautés francophones et acadiennes.