Un courriel incite les francophones à cacher leur bilinguisme

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Publié 25/04/2006 par l-express.ca

OTTAWA (PC) – Un courriel incite les francophones maîtrisant les deux langues officielles à cacher leur bilinguisme au recensement du 16 mai, afin d’empêcher le gouvernement fédéral de réduire les services en français.

Depuis quelques jours, un courriel recommande aux Canadiens de langue française, à la grandeur du pays, de répondre qu’ils peuvent soutenir une conversation en «français seulement», à la question 13 du recensement de la mi-mai.

«Bien que le fait d’être bilingue soit un atout pour les francophones dans la plupart des situations, celle-ci (sic) les désavantage», peut-on lire dans le document, qui a été acheminé aux quatre coins du pays.

«Lorsque les gens se disent bilingues (…), les gouvernements ont tendance à prendre pour acquis (sic) que les répondants sont 50 % francophones et 50 % anglophones, poursuit la missive. Pour ne pas que les services offerts aux francophones diminuent, n’oubliez pas d’indiquer que vous parlez français seulement!»

La directrice générale de Sta-tistique Canada, Rosemary Bender, a vivement démenti les informations contenues dans ce courriel. «Les francophones bilingues n’ont rien à craindre quant à l’obtention des services dans leur langue», a assuré la directrice générale à Statistique Canada.

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En réalité, trois questions ayant trait aux langues officielles permettent au gouvernement fédéral de déterminer les besoins en matière de formation et de services en français et en anglais. «Quand quelqu’un répond qu’il est bilingue, on regarde la langue maternelle pour le classifier», a expliqué Mme Bender, qui rejette la thèse du 50-50.

Tous les cinq ans, Statistique Canada mène un recensement afin de brosser un portrait statistique du pays et de sa population. Les données recueillies le 16 mai seront utilisées par les groupes communautaires, les entreprises et les gouvernements pour élaborer

Statistique Canada martèle que les Canadiens n’ont pas avantage à mentir sur leur situation, notamment sur le plan des langues officielles. «C’est très important d’avoir un bon portrait de la situation linguistique au pays, incluant les Canadiens qui sont bilingues», a réitéré Mme Bender.

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