Un canot d’écorce sur le lac Ontario

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Publié 28/06/2011 par l-express.ca

Lors de la Saint-Jean-Baptiste et devant plus de 150 invités provenant d’aussi loin que du Québec et du Manitoba, le Franco-Ontarien et Métis Christian Pilon a mis à l’eau, sur le lac Ontario à Oshawa, le premier canot d’écorce qu’il a construit de façon purement authentique aux côtés du maître constructeur de réputation nationale Marcel Labelle.

Ce projet de partage culturel, initié par le Conseil métis d’Oshawa, a non seulement permis à Christian Pilon d’apprendre cet art précieux de ses ancêtres haudenochonés (iroquois) et anishinabés (algonquins), mais surtout d’initier une quête plus poussée de ses racines autochtones.

«L’expérience que j’ai vécue en expédition avec la télésérie Destination Nor’Ouest a changé ma vie», explique cet homme originaire d’Azilda qui, en 2005, a abandonné sa carrière pour devenir un voyageur authentique et un conférencier-animateur bien connu.

«Depuis, grâce en particulier aux tournées de L’écho d’un peuple, je suis déjà rendu à 100 000 jeunes et adultes à qui j’ai eu le privilège de faire découvrir notre histoire et notre culture. Mais j’avais aussi un besoin criant de connaître davantage la culture de mes ancêtres des premières Nations et de me connecter avec leur bagage spirituel que je porte en moi.»

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Cette introspection, Christian Pilon l’a entreprise depuis près d’un an comme apprenti de celui qui deviendra son mentor: Marcel Labelle. Marcel Labelle fait partie d’une poignée de perles rares à travers le monde qui savent perpétuer certains apprentissages des anciens par une démarche de construction d’un canot d’écorce traditionnel qui va bien au-delà des techniques.

Pour ce Franco-Ontarien et Métis originaire de Mattawa, il n’y a aucun doute que les anciens ont conçu les plans de construction du tout premier canot d’écorce en s’inspirant du corps humain. L’artisan explique sa vision à des dizaines de gens rassemblés autour du canot juste avant de le porter à l’eau: «Tout comme notre corps, un canot est un être vivant qui a la charge de protéger et de transporter ce qu’il y a de plus précieux: notre esprit et la vie de nos enfants». C’est une révélation qu’il a eue lors d’un entretien avec son propre mentor spirituel, Del Ashkewe.

«Ainsi, l’écorce incarne la peau, les travers sont les côtes, les racines deviennent les nerfs et ainsi de suite. Tout notre être s’y retrouve grâce à la puissance de la nature», poursuit Marcel. «Dans le réseau, on le surnomme Mahigan, le loup, ou encore Tchimanikewin, l’homme qui construit des canots.»
www.csf.gouv.on.ca

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