Un beigne, un café… et une action!

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 28/03/2006 par Gérald Fillion

Peut-on parler d’un excès d’enthousiasme et d’émotion pour les nouvelles actions de Tim Hortons? Vendredi dernier, l’entreprise vieille de plus de 40 ans a fait son entrée en bourse à Toronto et New York. Lancée à 27$, l’action de Tim Hortons a grimpé de 40% en quelques minutes.

Selon certains analystes, bien qu’il n’y avait pas beaucoup d’actions disponibles pour les investisseurs individuels, l’intérêt a été spectaculaire et certains n’ont pas hésité à offrir beaucoup pour acheter «du Tim Hortons».

Or, à 37$ ou 38$, l’action représente environ 30 fois les profits de la société, ce qui est considéré comme une évaluation de l’action très élevée. Wendy’s, la chaîne-propriétaire de Tim Hortons, sort gagnante. Elle empoche près de 800 millions $ après avoir relevé son prix de départ de 21$ à 27$.

Elle pourra ainsi rembourser une partie de sa dette et investir dans une expansion de ses activités. À quoi tient l’euphorie envers Tim Hortons?

Croit-on vraiment au potentiel de croissance financière de cette entreprise ou se laisse-t-on plutôt aller à une émotion nationaliste pour une entreprise fondée dans les années 60 par une vedette des Maple Leafs de Toronto? Si les beignes et le café de Tim Hortons vous plaisent, est-ce que les actions ont vraiment aussi bon goût?

Publicité

Autre déficit

Il fallait s’y attendre: le gouvernement McGuinty a présenté un budget déficitaire une fois de plus la semaine dernière pour l’exercice 2006-2007. Déficit prévu de 2,4 milliards $, ce qui comprend tout de même une réserve pour éventualités de 1 milliard $. Queen’s Park prévoit une baisse de la taxe sur le capital en vue de son élimination complète en 2010.

L’Ontario va améliorer également son programme incitatif pour l’achat de véhicules hybrides. Toutefois, le ministre des Finances Dwight Duncan révise à la baisse la croissance de la province en 2006 à 2,3% en raison de la force du dollar canadien et des prix de l’énergie.

Pendant ce temps…

L’Alberta a aussi présenté son budget la semaine dernière, un budget qui tranche totalement avec celui annoncé par l’Ontario.

Là-bas, on fait état d’un surplus attendu de 4,1 milliards $ malgré une hausse des dépenses et une baisse des revenus. On joue de prudence: on mise sur un baril de pétrole à 50$ US alors qu’il se maintient depuis plusieurs mois au-delà des 60$ US. Pas de nouvelles baisses d’impôts toutefois. Ce serait «irresponsable» selon la ministre des Finances de l’Alberta, Shirley McLellan.

Publicité

Au Québec aussi, c’était jour de budget jeudi dernier. Michel Audet, le ministre des Finances, a annoncé de très faibles baisses d’impôts, un budget en équilibre et la création du «Fonds des générations» voué à l’accumulation d’argent pour éventuellement rembourser la dette de la province. Cette dette représente environ 42% du PIB du Québec alors qu’en Ontario, elle dépasse à peine les 20%.

Baisse de taux?

Avec une croissance économique modeste pour l’Ontario et le Québec, en raison d’un ralentissement économique attendu aux États-Unis, la banque TD est d’avis qu’il faut s’attendre à une baisse des taux d’intérêt avant la fin de l’année aux États-Unis et au Canada.

Une décélération de l’économie américaine est prévue pour la fin 2006 et en 2007 avec un effondrement possible du marché de l’habitation, une aggravation du choc pétrolier et un compte courant toujours en très fort déficit.

De plus, la nervosité demeure quant à la possibilité d’une pandémie mondiale de grippe aviaire.

Gérald Fillion anime Capital Actions à RDI, du lundi au vendredi à 18h30.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur