Entre les arbres, des moutons paissent tranquillement. L’herbe est grasse et le paysage vallonné. Tout est calme. Même le vent semble retenir son souffle.
Un paysage bucolique dont on aime s’imprégner dans ce coin nord de la France. Et pourtant, lorsqu’on pousse la promenade un peu plus loin, on est frappé par le relief décidément tout en creux et en rondeurs.
En y regardant de plus près, il apparaît davantage accidenté qu’harmonieux et plus tout à fait naturel.
La première rencontre avec Vimy et trompeuse. Sous les prairies verdoyantes et accueillantes, la terre porte encore les stigmates d’une guerre violente, sans pitié et tristement célèbre. Si les moutons ont aujourd’hui remplacé les soldats et l’herbe la boue, on entend pourtant dans ce silence devenu tout à coup assourdissant, les cris et les tirs de soldats pris dans la tourmente.
Une guerre impitoyable
Durant la Première Guerre mondiale, 612 000 Canadiens ont pris part au combat et se sont démenés pour repousser l’ennemi sur la crête de Vimy. Entre le 9 et le 12 avril 1917, sous le commandement du Général Julian Byng, les soldats canadiens attaquent la crête de Vimy et bat l’ennemi.