Trouvailles, retrouvailles, vols, découvertes d’œuvres d’art

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Publié 27/05/2014 par Gabriel Racle

Elle se poursuit la valse des œuvres d’art dont nous avons donné la cadence des premières mesures en avril 2013, ainsi que les catégories dans lesquelles se jouent ces danses, contredanses ou bonnes fortunes. Et dans l’air du temps, de nouvelles pages s’écrivent toujours, comme une symphonie à la Schubert, toujours inachevée.

Fabergé

Dans Une histoire d’œufs (L’Express, 26 mars 2013), nous avons présenté les œufs de Fabergé en mentionnant qu’ils sont rares et valent très chers: «En novembre 2007, l’Œuf Rothschild (1902) s’est vendu aux enchères pour le prix record de quelque 14 millions de dollars canadiens.»

Or, en mars 2014, on apprenait qu’un œuf en or acheté 14 000 $ dans un marché aux puces par un ferrailleur des États-Unis, qui ignorait tout à son sujet, était un œuf de Fabergé, offert par le tsar Alexander III à l’impératrice Maria Feodorovna en 1887, et disparu depuis.

L’œuf, de 8,2 cm, sur un socle à trois pieds comporte une montre. La maison anglaise Wartski, spécialisée dans les œuvres de Fabergé, a racheté ce trésor pour un montant inconnu. Toutefois, la valeur de l’œuf avait été estimée à environ 37 150 000 $CAN, peu auparavant.

Notons au passage que le Musée des beaux-arts de Montréal présentera une exposition d’œuvres de Fabergé, dont 4 œufs, du 14 juin au 5 octobre 2014.

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Raphaël

Pendant de longues décennies, la Madone à la Perle a dormi au fond d’une cave d’un musée de Modène, en Toscane. On jugeait que c’était une copie récente (XIXe siècle) d’un tableau de Raphaël (1483-1520). Mais des analyses scientifiques ont finalement démontré l’ancienneté et l’authenticité de l’œuvre.

Le tableau est une toile de 30×35 cm, datant des années 1518-1520. Évalué à quelque 45 millions de dollars, ce serait un élément d’une scène de la Sainte Famille, dont Raphaël n’a pu, avant de mourir prématurément, qu’en terminer l’esquisse et cette tête de Vierge à la Perle.

Rembrandt

Rembrandt a du succès ou plutôt de la valeur. Dans le précédent article, on avait retrouvé en Angleterre un tableau de ce peintre.

Le 19 mars 2014, la presse annonçait qu’un Rembrandt volé il y a 15 ans venait d’être retrouvé à Nice, dans le sud de la France. Il s’agit d’ une œuvre qui avait été dérobée en juillet 1999 au musée municipal de Draguignan, une ville située à moins de 100 km de Nice.

Le tableau est une petite toile de 60×49 cm, intitulée L’enfant à la bulle de savon, non datée. Il était estimé au moment du vol à plus de 5 millions $.

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Gauguin, Bonnard

En avril dernier, le ministre italien de la Culture annonçait que les carabiniers avaient saisi deux tableaux dérobés à Londres en 1970 au domicile d’une riche famille. Depuis 40 ans, ils ornaient la cuisine d’un ouvrier italien de la Fiat, passionné d’art, qui les avait achetés 35 $ lors d’une vente aux enchères à Turin.

Il s’agit de Fruits sur une table ou nature morte au petit chien, peint par Paul Gauguin (1848-1903) en 1889. Les voleurs ont réduit ses dimension originales (49×54 cm) à 46,5×53 cm.

Le tableau de Bonnard (1867-1947), La femme aux deux fauteuils (44×54 cm), n’est pas daté. Ces deux tableaux sont évalués à plusieurs dizaines de millions de dollars.

Cézanne

En 2008, un tableau de Cézanne, Jeune garçon au gilet rouge, datant de 1888-1889, est volé dans la Collection Emil Bührle, une collection privée d’art de la ville suisse de Zurich, en même temps que trois autres toiles d’Edgar Degas, Vincent van Gogh et Claude Monet.

La police serbe a découvert ce tableau à Belgrade, en suivant la piste d’un acheteur prêt à payer plus de 4 millions $ pour obtenir la toile, cachée sous le revêtement du toit d’une voiture. Ce tableau est estimé à près de 100 millions $.

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On avait retrouvé dans une voiture garée dans le stationnement de la clinique psychiatrique de l’université de Zurich, une semaine après le vol, Champ de coquelicots près de Vétheuil de Claude Monet et Branches de marronnier en fleurs de Vincent van Gogh. La police serbe a finalement retrouvé Ludovic Lepic et ses filles d’Edgar Degas, datant de 1671.

Degas

La maison d’enchères Sotheby’s avait publié un catalogue des tableaux en vente. L’un était une œuvre de Degas, Blanchisseuses souffrant des dents. Un tableau de petite taille, 16×21 cm, exécuté vers 1870-1872, valant 500 000-700 000 $.

En parcourant le catalogue, un amateur du Havre a reconnu un tableau volé dans le musée de la ville portuaire française en 1973. Alerté, le ministère de la Culture français a contacté Sotheby’s qui a retiré le tableau de la vente. Il reste à engager une négociation avec le propriétaire du tableau qui semble être de bonne foi.

À suivre

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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