«… en ce qui concerne l’accès à la justice en français, un droit aussi fondamental que le droit à l’éducation, je me demande comment il se fait, qu’en dépit de la reconnaissance de nos droits par la Constitution, par la Charte des droits et libertés, par le Code criminel, par la Loi sur les langues officielles et par la jurisprudence, il existe encore trop d’obstacles qui rendent problématique un accès équitable à la justice en français aux membres des communautés francophones en situation minoritaire.»
C’est ce qu’a déclaré la sénatrice Claudette Tardif dans son allocution lors du banquet de l’Association des étudiantes et étudiants en common law de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa, le 2 novembre dernier, au Château Laurier, à Ottawa. Ce thème de l’accès à la justice en français est très cher à l’honorable Tardif.
La sénatrice croit que nous avons la capacité de rendre notre système judiciaire accessible et équitable pour tous également.
Mais les défis à relever sont nombreux: «il faudrait s’attaquer au perfectionnement linguistique des intervenants du domaine judiciaire, au développement d’une offre active de services, à l’accroissement du nombre d’avocats de la défense qui s’expriment en français et à la sensibilisation aux droits conférés par l’article 530 du Code criminel. La nomination d’un nombre insuffisant de juges possédant une bonne connaissance du français est un des obstacles majeurs à l’accès à la justice en français.»
La sénatrice n’a pas manqué l’occasion de citer des exemples provenant notamment de la province qu’elle représente au Sénat.