Trop d’antibiotiques… depuis 70 ans

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Publié 14/09/2016 par Agence Science-Presse

L’ère des antibiotiques tire à sa fin, en raison du nombre croissant de bactéries résistantes. Mais la sonnette d’alarme avait été tirée, sans grand succès, dès 1954.

Dans une conférence intitulée Discussion sur l’usage et l’abus des antibiotiques, le médecin britannique Lindsey W. Batten et quelques collègues tenaient des propos dont les échos nous sont familiers. «Un large spectre d’antibiotiques ne devrait pas être utilisé pour des maladies bénignes.»

Et ces médecins avaient été précédés sur cette voie par le découvreur de la pénicilline lui-même, Alexander Fleming, qui, dans son discours d’acceptation du prix Nobel en 1945, disait: «il existe un risque qu’en exposant ces microbes à des quantités non létales du médicament, on les rende résistants»…

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L’indifférence à ces propos, relate ce mois-ci le journaliste Carl Zimmer, s’explique par l’optimisme de l’époque face au «progrès»: bien sûr, admettait-on, les bactéries allaient évoluer, mais l’humain découvrirait toujours de nouveaux antibiotiques.

Et les compagnies pharmaceutiques ont surfé sur cette vague: une publicité de la compagnie américaine Abbott annonce fièrement en 1954 son nouvel antibiotique, l’érythromycine, avec le slogan «lorsque le staphylocoque résiste, utilisez un médicament de choix».

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