Amateur de musique rap depuis son adolescence en France, ZPN, alias David Muipatayi, a depuis pris le micro et sorti trois albums dont le dernier qui est dans les bacs depuis quelques jours. Première classe, lancé fin avril à Ottawa, traite de sujets tels que l’égalité homme-femme et le respect que doivent avoir les premiers envers les secondes, ou encore de politique. ZPN était à Toronto en milieu de semaine dernière pour parler de son album Première classe, qui s’est fait attendre cinq longues années.
Élevé aux sons de groupes comme NTM, IAM, Assassins, ou de rappeurs solo comme MC Solaar, ZPN place la barre haute dans ses textes et dans les sujets qu’il décortique. Depuis ses débuts en 1999, sa plume s’est acérée et la recherche de la précision devenue le but ultime de son écriture.
«Je me considère encore novice dans l’écriture et j’admire des artistes comme Solaar, Ahknaton, Shurik’n. Tu te dis «mais comment il a fait pour penser à un truc pareil». Je pense que l’écriture était au fond de moi. Mon premier texte ressemblait à une rédaction d’école, mais à force tu comprends la structure, ça devient plus simple de développer un sujet.» Avec trois minutes pour faire comprendre de quoi on parle la chanson s’apparente à un exercice d’équilibre où chaque mot doit être soupesé pour rester synthétique dans la forme. ZPN garde toujours cette idée en tête: «Tu dois trouver une manière d’être le plus précis possible pour atteindre ton objectif».
Arrivé de France au milieu des années 90, David Muipatayi rejoint son frère à Ottawa et reprend ses études.
Il écrit son premier texte et s’inscrit à un concours de chant. Il est le seul rappeur et remporte le prix du public. Il saisit cette formidable opportunité pour se faire des contacts et rapidement on lui demande de faire des spectacles. Assurer un minimum de spectacle ne lui pose pas de problème, mais pour tenir 40-50 minutes sur scène il faut du matériel, des chansons et des morceaux. Et ça, à l’époque il ne l’a pas.