Trois petits cochons de plus par portée

Le chercheur Allan King, de l'Université de Guelph.
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Publié 04/11/2017 par Jeanine Moyer

Un nouveau test de dépistage d’une anomalie génétique, développé à l’Université de Guelph, permet d’accroître la taille des portées chez les porcs.

Après plus de 25 années de recherche, le prof Allan King a décelé une anomalie chromosomique chez certains reproducteurs mâles, incluant les verrats (les porcs mâles), qui se traduit par la production de portées de plus petites tailles que la normale de 10 ou 12 porcelets, et il a mis au point un processus de dépistage génétique de cette anomalie de la fertilité.

«Chez les verrats, cette anomalie se traduit par une hypoprolificité: de 3 ou 4 porcelets ou moins par portée», explique M. King, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biotechnologie de la reproduction animale au Collège vétérinaire de l’Ontario.

Un test sanguin

«Cela peut se traduire par des pertes de revenu pouvant aller jusqu’à 100 $ en moyenne par portée. Nous avons mis au point un test sanguin simple qui permet de déceler les verrats porteurs de l’anomalie chromosomique en question et d’écarter la source du problème de fertilité avant toute reproduction, garantissant à tout le moins la production de portées de taille moyenne.»

Environ 2% des porcs sont porteurs de l’anomalie.

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Le test sanguin est une activité à forte intensité de main-d’œuvre au laboratoire, mais le processus que doivent suivre les producteurs porcins pour déceler l’anomalie chez leurs verrats est fort simple: il leur suffit d’envoyer un échantillon sanguin par la poste à M. King au laboratoire d’hygiène vétérinaire de l’Université de Guelph.

Entreprise de dépistage

M. King a commencé cette recherche génétique dans les années 1970 et a passé la dernière année à évaluer le marché des tests génétiques commerciaux.

Le résultat de ses efforts est le lancement de Karyotekk, une nouvelle entreprise avec une capacité accrue en matière d’analyse et de dépistage du chromosome anormal.

M. King et son équipe ont déjà aidé les éleveurs de porcs de tout le Canada en menant des activités d’analyse et de dépistage, et ils sont impatients d’en faire plus pour eux.

«Nous améliorons la génétique porcine du Canada, mais cette recherche et ce processus de dépistage pourraient avoir des applications internationales», affirme-t-il en ajoutant qu’il a déjà reçu des demandes venant d’autres pays ayant un intérêt pour le test génétique.

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Les activités d’analyse et de dépistage peuvent également être utilisées pour des espèces comme les bestiaux et les chevaux.

Auteur

  • Jeanine Moyer

    Journaliste à l'agence AgInnovation Ontario, basée à Guelph: nouvelles et reportages sur l’innovation agricole et le développement du milieu rural.

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