Avant quelques semaines de ressourcement auprès du saxophone du regretté Stan Getz (rien de tel pour se laver les oreilles), je remets ma casquette de critique pour vous proposer une poignée de nouveautés jazz canadiennes.
Le pouvoir d’espérer
Avec une centaine d’albums à son catalogue, l’étiquette montréalaise Effendi s’impose comme un phare d’intégrité jazzistique depuis sa fondation il y a bientôt 12 ans. Et ce n’est pas le petit nouveau du septuor de la pianiste Marianne Trudel qui fera mentir cette réputation.
Par sa formule même, l’album écarte toute facilité: le recours à une plus grande formation (six musiciens, dont le corniste Jocelyn Veilleux) et la présence d’une voix qui se veut plus musicienne que chanteuse (celle de l’excellente Anne Schaefer) font d’Espoir et autres pouvoirs le terrain d’une vaste exploration sonore.
Par le miracle de l’harmonie, les arrangements de Trudel donnent l’impression d’être en présence d’effectifs encore plus importants, et elle les déploie avec le soin de quelqu’un qui veut parer ses créations des plus beaux atours.