Une nouvelle vague de dirigeants municipaux est consciente du désir de surveillance et de transparence du public à l’échelon local. C’est ce qu’affirme l’Ombudsman de l’Ontario, André Marin, dans son troisième rapport, diffusé la semaine dernière, sur le travail de son Équipe d’application de la loi sur les réunions publiques (OMLET en anglais).
Après sept ans d’une application «disparate» des règles qui enjoignent aux municipalités de l’Ontario de tenir des réunions publiques, et d’une confusion généralisée à leur égard, le protecteur du citoyen aperçoit la lumière au bout du tunnel: «beaucoup de municipalités en sont arrivées à adhérer volontiers aux exigences des réunions publiques énoncées dans la Loi de 2001 sur les municipalités.
Depuis 2008, l’OMLET enquête sur les plaintes à propos des réunions à huis clos illégales, et la perspective d’une surveillance complète de l’Ombudsman sur les municipalités a donné lieu, selon lui, à «une importante participation civique» et à «des discussions productives avec les candidats» avant les élections municipales d’octobre dernier.
Les électeurs ont d’ailleurs remplacé de nombreux politiciens municipaux «qui avaient enfreint les règles des réunions publiques ou avaient été réticents à coopérer à nos enquêtes de par le passé».
Registre
Le rapport couvre 149 dossiers reçus par OMLET du 1er septembre 2013 au 31 août 2014. Durant cette période, l’Ombudsman et son équipe ont examiné 49 réunions de 40 municipalités et deux conseils locaux, et ont conclu que 11 d’entre elles étaient illégales – soit 22%. «C’est un nombre inférieur, mais une proportion supérieure, aux résultats pour la même période de l’an dernier, où 19 des 96 réunions (un tout petit peu moins de 20%) tenues par 59 organismes se sont avérées illégales.»