41% de personnes transgenres ont déjà tenté de se suicider. 19% ont été victime de violences ou d’abus par un des membres de leur famille. 26 % ont déjà perdu leur emploi en raison de leur identité. Pour la psychologue montréalaise Françoise Susset, qui participait à Toronto à un événement du festival Franco-Fierté, «de tels chiffres devraient provoquer une crise de santé mondiale».
Jeudi dernier au Collège Boréal, on a également eu droit à une discussion avec Cheri Di Novo, la députée néo-démocrate provinciale de Parkdale, championne des droits LGBT, et Sasha Cragg-Gore, avocat au Centre francophone de Toronto, pour un éclairage sur le dernier projet de loi fédéral, l’historique législatif, ainsi que les procédures de recours face aux défis rencontrés par les personnes transgenres.
Pour mieux comprendre, les personnes transgenres – dont l’identité diffère de celle que la nature leur a attribuée à la naissance – les participants ont aussi pu voir la série documentaire Je suis Trans et rencontrer deux de ses protagonistes.
Françoise Susset fait aussi référence à l’histoire et aux peuples autochtones du monde pour documenter l’intolérance qui est née dans le monde occidental sur cette problématique.
Chez les peuples autochtones, on parle de bispiritualité ou de «Mahu» pour démontrer l’idée d’une troisième identité, ni homme ni femme mais unique à chacun. À l’époque, on disait des personnes bispirituelles qu’elles étaient plus proches des dieux. Encore aujourd’hui, les Hijra indiens en difficulté socialement dans leur pays sont appelés pour bénir des enfants ou des unions.