Transferts fédéraux pour la santé: les provinces devront faire plus avec moins

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Publié 18/01/2012 par Alexandre Robillard (La Presse Canadienne)

ARPER SUGGÈRE AUX PROVINCES DE TOURNER LA PAGE SUR LES TRANSFERTS EN SANTÉ

à 18h45 HNE, le 17 janvier 2012.

SAGUENAY, Qc – Le premier ministre Stephen Harper a suggéré aux provinces, mardi, de tourner la page sur le débat entourant le financement fédéral en santé, que son gouvernement a récemment modifié.

De passage à Saguenay pour annoncer un investissement pour des infrastructures maritimes, M. Harper a invité ses homologues provinciaux à se concentrer plutôt sur l’amélioration de l’offre de services en soins de santé.

À l’autre bout du pays, les premiers ministres provinciaux ont pour leur part exprimé leur volonté de prendre les choses en main. Réunis à Victoria, ils ont aussi reproché à M. Harper d’avoir décidé unilatéralement de la méthode de calcul des transferts en santé, une fois l’accord actuel entre Ottawa et les provinces terminé en 2014.

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Les premiers ministres s’inquiètent de voir les prochains versements être liés à la croissance économique. Certaines provinces craignent de ne pas disposer des fonds nécessaires pour assumer les coûts du vieillissement de leur population.

Lors d’un point de presse, en réponse aux journalistes, M. Harper a répété que son gouvernement fournissait un financement stable et prévisible pour les provinces.

Alors que certaines provinces, dont le Québec, se plaignent du manque à gagner que le changement de calcul leur causera, M. Harper a fermé la porte à toute négociation sur le niveau de financement.

«Les chiffres concernant les transferts sont bien connus, a-t-il dit. J’espère que les provinces se concentreront sur ce que, je crois, les Canadiens attendent: non pas sur un débat à propos de l’argent investi mais vraiment en examinant ce qu’il faut faire pour offrir plus efficacement les services de soins de santé.»

Pendant ce temps, les premiers ministres des provinces ont chargé leur collègue manitobain Greg Salinger de présider un comité qui réunira les ministre des Finances des provinces et territoires afin d’évaluer les conséquences de la décision d’Ottawa concernant les transferts sur les soins de santé.

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«Comme le fédéral refuse la discussion et le dialogue, on va le faire nous, on va le faire le travail», a déclaré le premier ministre québécois Jean Charest en conférence de presse.

«Là, nous aurons un portrait qu’on pourra partager avec la population canadienne pour qu’on puisse mieux mesurer les conséquences des décisions.

«Ça va se faire dans un esprit d’équité parce que nous sommes totalement convaincus que nous pouvons arriver à une solution typiquement canadienne qui est juste pour toutes les provinces et tous nos citoyens», a-t-il ajouté

De plus, le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, et celui de l’Île-du-Prince-Édouard, Robert Ghiz, coprésideront un groupe de travail pour tenter d’améliorer le réseau canadien de la santé.

MM. Ghiz et Wall ont reconnu qu’ils auraient préféré pouvoir compter sur un représentant d’Ottawa autour de la table, mais ils soutiennent que les Canadiens souhaitent que leurs élus agissent dans ce dossier.

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M. Wall a indiqué que le groupe de travail permettra aux premiers ministres provinciaux d’échanger sur les meilleures innovations dans le domaine de la santé, notamment quant aux normes de qualité dans les soins. Il a ajouté que les provinces iront de l’avant malgré l’apparente fermeture du premier ministre Harper sur le financement.

«La situation que nous avons aujourd’hui au Canada est assez exceptionnelle puisque le gouvernement fédéral a décidé de se désister de ses responsabilités, a déclaré M. Charest. C’est sans précédent. Pourtant, ça touche directement le vie quotidienne de tous nos concitoyens qui reçoivent des services de santé, les personnes âgées, les plus démunis.»

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