Trame fictive et faits historiques

Dominique Millette, Gouroueville, roman à compte d’auteur, 2019, 268 pages, 17,50 $.
Dominique Millette, Gouroueville, roman à compte d’auteur, 2019, 268 pages, 17,50 $.
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La lecture du dernier roman de Dominique Millette, Gouroueville, m’a fait passer quelques moments agréables. La façon de camper les personnages et de dénouer l’intrigue est intéressante et originale.

Entre Toronto et Windsor

L’action se déroule principalement à Pointe-aux Oies, à une heure de London, mais la romancière situe certains épisodes entre Toronto et Windsor.

À un moment donné, elle mentionne tous les villages où il y a une école de langue française dans le comté d’Essex… sauf celui où je suis né: Saint-Joachim.

Le roman signale cependant que la Fondation Héritage Canada a déclaré en 2005 que l’église de Saint-Joachim était «le site patrimonial le plus menacé au Canada».

Regard perspicace

Gouroueville traite des tensions qui peuvent exister au sein d’une même communauté entre les gens de langue française et ceux de langue anglaise.

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Dominique Millette se base sans doute sur son vécu, mais en transposant ce genre de situation dans une intrigue aux multiples rebondissements, elle réussit à porter un regard encore plus perspicace.

Le titre du roman fait référence au personnage principal, Marie-Josèphe, qui s’inscrit à des séances de gourification. Elle trouve cela divertissant, mais hésite à suivre l’animatrice dans sa démarche… à moins que «si les gouroues peuvent être des chiens dans des jeux de quilles, je suis gouroue».

Éphémérides

Dans ce roman, le titre de chaque chapitre est le jour d’un mois, du 1er janvier au 31 mars, mais il n’y a pas de 29 février.

Le premier paragraphe propose toujours une éphéméride pour le jour en question. Elle peut être aussi variée que la fête de saint Jean-Bosco (31 janvier), la naissance du sénateur Gustave Lacasse (7 février), la découverte de Pluton (18 février), la naissance du chanteur Paul Demers (9 mars), la plus célèbre éruption de l’Etna (11 mars) ou la parution du quotidien Le Droit (27 mars).

Plusieurs de ces éphémérides ont été tirées de mon ouvrage intitulé L’Ontario français au jour le jour: 1 384 éphémérides de 1610 à nos jours (Gref, 2005).

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Il n’y a pas nécessairement un lien entre l’éphéméride mise en exergue et la trame romanesque. On trouve parfois un subtil clin d’œil quinze ou vingt paragraphes plus loin.

Trouvailles

Je me dois de signaler que des faits franco-ontariens peu connus émaillent parfois le récit.

C’est le cas de chansons folkloriques récoltées par Marcel Bénéteau dans la région de Windsor-Chatham.

Ou encore de l’île Bois-Blanc devenue Bob-Lo, sans oublier la paroisse de l’Assomption à Windsor, la première en Ontario.

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