L’organisme franco-torontois Oasis Centre des femmes se réjouit du récent coup de filet de la police de Toronto qui a mené au démantèlement d’un réseau de traite de personnes.
«Comme centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel qui oeuvre depuis 20 ans, nous félicitons et encourageons cette action de la part des services de la sécurité publique», commente la directrice Dada Gasirabo.
Selon elle, cependant, «beaucoup de chemin reste à faire lorsqu’on sait que la traite des personnes a pris une telle ampleur à travers le monde entier, et le Canada est devenu une plaque tournante de ce fléau». Le caractère clandestin de ce phénomène ne permettrait pas de collecter les statistiques précises, dit-elle, mais «des centaines, voire des milliers de victimes se retrouvent sur le sol canadien chaque année».
La traite des personnes serait le deuxième grand crime organisé après le trafic des drogues. Le journaliste Victor Malarek rapporte, dans son livre Les prostitueurs, paru en 2013, que ce trafic rapporterait environ 12 milliards $ annuellement. On parle ici d’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, de travail ou de services forcés, d’esclavage ou de pratiques analogues à l’esclavage, de servitude et de prélèvement d’organes.