Traîné derrière un camion: huit policiers sud-africains accusés de meurtre

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Publié 28/02/2013 par Raf Casert (The Associated Press)

à 16h13 HNE, 1er mars 2013.

JOHANNESBOURG, Afrique du Sud – Huit policiers sud-africains ont été accusés de meurtre, vendredi, en lien avec la mort d’un chauffeur de taxi originaire du Mozambique qui a été traîné derrière un véhicule de la police, un événement enregistré sur vidéo qui est devenu un symbole mondial de la brutalité policière en Afrique du Sud.

Plus tôt vendredi, des amis et des proches de Mido Macia s’étaient réunis autour d’une simple table recouverte de fleurs dans le township de Daveyton afin de rendre hommage au jeune homme de 27 ans, mort peu après l’incident de mardi.

La chef de la police sud-africaine, la générale Riah Phiyega, a déclaré qu’elle partageait «le choc et l’outrage» du public face aux preuves vidéo des abus commis contre Mido Macia par des policiers. Ses droits ont été violés «de la façon la plus extrême», a-t-elle dit.

Vêtue de l’uniforme de la police, la générale Phiyega a déclaré lors d’une conférence de presse qu’elle défendait l’intégrité de la police, tout en insistant pour dire qu’elle ferait tout en son pouvoir pour faire traduire en justice les responsables de la mort du chauffeur de taxi.

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Quelques heures plus tard, le porte-parole de l’agence d’enquête sur la police, Moses Dlamini, a annoncé que huit policiers de Daveyton avaient été accusés de meurtre.

L’incident, dans lequel le chauffeur de taxi a été attaché et tiré derrière un véhicule de la police, a été filmé par des témoins horrifiés qui ont imploré les policiers d’arrêter. Le chauffeur de taxi aurait été traité ainsi pour avoir garé son véhicule au mauvais endroit, selon des témoins.

Le jeune homme a été retrouvé mort en prison quelques heures plus tard avec des blessures à la tête et au haut de l’abdomen, en plus d’une hémorragie interne. Les blessures pourraient avoir été causées par son supplice derrière la voiture de police, ou par des violences subies plus tard lors de sa détention.

«J’étais souvent avec lui, je parlais avec lui. C’était un homme bien», a déclaré Jafta Ndlovu, président de l’association des chauffeurs de taxi, après le service funèbre à Daveyton.

Il s’agit du plus récent scandale à miner la confiance du public envers la police sud-africaine, qui est passée de 120 000 à 200 000 membres au cours de la dernière décennie.

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La générale Riah Phiyega a indiqué que la police sud-africaine mènerait sa propre enquête interne. Elle a précisé que le commandant du poste de police de Daveyton avait été suspendu de ses fonctions «afin que l’enquête puisse se dérouler sans entrave».

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