Vous avez été quelques-uns à me faire part de vos commentaires sur ma dernière chronique. J’aime toujours vous lire et, lorsqu’il y a des questions – voire des colles – j’aime toujours tenter d’y répondre au meilleur de mes connaissances et de mes petites recherches.
Une lectrice me faisait part qu’elle avait déjà entendu l’expression «tomber de Charybde en Scylla» mais qu’elle n’avait jamais su comment l’écrire ni ce qu’elle signifiait. Dans son message, elle me demandait d’où venait l’expression «se croire sorti de la cuisse de Jupiter». Pour une colle, c’en était toute une. Comme cette dame, j’ai déjà entendu l’expression, sans savoir exactement à quoi elle fait référence.
Bon, on connaît tous un peu Jupiter. Il est, dans la mythologie romaine, le dieu du Ciel et de la Foudre. L’équivalent de Zeus chez les Grecs. L’expression «se croire sorti de la cuisse de Jupiter», qui présente quelques variantes, signifie: être imbu de sa personne, se croire le centre du monde.
La plupart des significations font inévitablement référence à l’égoïsme ou à l’égocentrisme. Bref, ce n’est pas une qualité que de se croire sorti de la cuisse de Jupiter.
L’expression tirerait son origine de l’histoire selon laquelle Jupiter, répondant à une demande de sa maîtresse Sémélé – une mortelle – qui l’implorait de se montrer à elle dans toute sa gloire, déclencha un violent coup de tonnerre et la foudroya. Jupiter arracha du ventre de cette femme leur enfant qui devait naître et l’enferma dans sa cuisse jusqu’à sa naissance. L’enfant en question était nul autre que Bacchus, dieu du Vin et de l’Ivresse. Les Romains, dans leur mythologie, ont ainsi adapté le «mythe de Dionysos».