Noël s’entoure de traditions nombreuses et variées: anciennes ou récentes, locales, régionales, nationales ou internationales, artistiques, gastronomiques, commerciales, symboliques et même religieuses. C’est le cas de celles que l’on connaît sous le vocable de crèches.
Origine
Il faut rappeler que c’est le pape Libère qui, en 354, désigne le 25 décembre comme fête de la naissance du Christ. Auparavant, on ignorait cette célébration et plusieurs dates avaient été avancées pour cet événement: le 6 janvier, le 28 mars, le 19 avril ou le 29 mai.
Venu d’Orient avec les légions romaines, se répandait alors le culte de Mithra, divinité solaire, fêté le 25 décembre. Et le nouveau calendrier julien, imposé par Jules César, fixait au 25 décembre le solstice d’hiver et donc ses festivités.
La fête hivernale de la nativité, placée à cette date pour contrecarrer ces manifestations, repose sur cette décision et n’a aucun fondement dans les textes évangéliques. Mais, c’est dans l’un d’eux que la tradition des crèches trouvera son origine, l’évangile de Luc qui écrit que Marie «enfante son fils, son aîné. Elle l’emmaillote et le couche dans une mangeoire». Il n’y avait pas de place ailleurs pour elle et son mari.
La crèche
Le mot crèche désigne à l’origine une mangeoire pour les animaux. Ce mot serait d’origine francique, la langue des anciens Francs, sous la forme krippia, qui a donné crèche en français, crib en anglais, Krippe en allemand. L’emploi de ce mot dans le contexte de Noël semble tardif.