Comment faire de l’Université de Toronto un pôle où l’on pourrait mieux comprendre la France? C’est la tâche entreprise par Centre d’étude de la France et du monde francophone (CEFMF) du professeur Paul Cohen.
«Le Centre a été créé en 2007 à l’initiative du ministère français des Affaires étrangères, au nom de la grande politique culturelle française à l’étranger», explique-t-il au cours d’une récente rencontre avec L’Express.
Paul Cohen, qui est professeur d’histoire, a participé à la formation du CEFMEF en compagnie de Yannick Portebois et de l’ancien directeur Eric Jennings, pour en devenir le directeur il y a 6 ans.
«La fonction du Centre est d’animer l’activité scientifique et la communauté de recherche, de proposer des collaborations, d’aider à appuyer des doctorants, d’organiser des colloques, conférences, tables rondes, films et toutes autres activités en lien avec le monde francophone.»
Franco-Américain ayant vécu entre Paris et New York toute sa jeunesse, il raconte avoir eu «un parcours compliqué entre mon attachement pour ces deux villes».
«J’ai commencé, à l’Université Yale, en mathématiques et physique, pour me rendre compte que c’était vraiment l’histoire qui me passionnait. Pendant quelques années, j’ai enseigné à l’Université Paris-8 et, en 2005, une occasion s’est présentée pour travailler à l’Université de Toronto»
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Son engouement pour l’histoire remonte à son plus jeune âge. «Mon grand-père était passionné d’histoire. J’aimais beaucoup en discuter avec lui. À sa mort, il m’a laissé tous ses livres: à 13 ans, j’étais propriétaire d’une importante bibliothèque!»