Toujours plus hauts…

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Publié 13/05/2008 par Gérald Fillion

Les prix de l’énergie n’ont jamais été aussi élevés et la hausse n’est pas terminée. Après avoir atteint 126 dollars américains la semaine dernière, le baril de pétrole pourrait maintenant grimper jusqu’à 150 dollars selon plusieurs experts, à 200 dollars d’ici 2 ans selon la firme américaine Goldman Sachs.

Grâce à la flambée des cours du pétrole, les membres de l’OPEP vont faire beaucoup d’argent en 2008. Les profits prévus pourraient atteindre 1 billion de dollars, soit 1 000 milliards de dollars américains, des chiffres qui dépassent l’entendement.

C’est beaucoup plus que ce qu’avait prévu l’Agence américaine de l’Énergie et cela représente une hausse des bénéfices de 57% par rapport à 2007. Jour après jour, les analystes financiers expliquent cette croissance des prix par différentes causes qui se veulent rationnelles.

On évoque la guerre en Irak, les tensions en Iran, les attaques au Nigeria, les menaces du Venezuela. On parle aussi de la demande de la part des pays émergents (Chine, Inde, Turquie, etc.).

Mais il ne faudrait certainement pas oublier la spéculation alimentée par des investisseurs à la recherche de rendements et qui profitent de la chute du dollar américain pour acheter et échanger des contrats sur le pétrole, les ressources et les denrées agricoles.

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Ces contrats sont négociés en dollars américains et la baisse du billet vert les rendent plus intéressants et plus attirants pour les investisseurs.

Rien, à court terme, ne semble pouvoir ralentir la progression des cours du pétrole. Plus que jamais, alors qu’on se demande si on est arrivé au pic pétrolier, vous devez vous attendre à payer plus cher pour les produits énergétiques.

Le pire pour les automobilistes, c’est que les mois d’été, les mois les plus forts pour les détaillants d’essence, ne sont même pas commencés. Et déjà les prix de l’essence frôlent des niveaux records…

Taux de chômage

Recul du taux de chômage en Ontario en avril, de 6,4% à 6,3%. Il s’est créé 12 200 emplois grâce notamment aux secteurs de l’hébergement et de la restauration.

Toutefois, l’Ontario perd encore des emplois dans le secteur manufacturier, en particulier dans l’automobile: perte de 50 000 emplois manufacturiers depuis 12 mois.

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Voici les statistiques pour quelques villes ontariennes avec, entre parenthèses, les données du mois précédent:
Kingston: 5,3% (5,6)
Toronto: 6,4% (6,5)
Hamilton: 6,3% (6,2)
Kitchener: 4,8% (5,1)
London: 7,0% (6,5)
Oshawa: 7,6% (6,4)
St. Catharines-Niagara: 6,6% (6,2)

Mises en chantier en baisse

La construction résidentielle ralentit au Canada, mais le recul n’a pas l’ampleur de ce qui se passe aux États-Unis. En avril, le nombre de mises en chantier en données annualisées a fléchi de 12% pour atteindre un rythme de 213 900.

Les économistes considèrent qu’à plus de 200 000 habitations par année, le secteur de la construction est en bonne santé.

Inquiétudes boursières

Les investisseurs canadiens sont inquiets et gardent de plus en plus de liquidités plutôt que d’investir. Selon un rapport des économistes de la banque CIBC, les investisseurs nerveux attendent que la volatilité du marché s’estompe.

C’est un total de 45 milliards de dollars que les Canadiens conservent en liquidités selon les experts. Le rapport soutient que cette décision pourrait priver les investisseurs de milliards de dollars en revenus potentiels de placements.

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Le même phénomène s’est produit lors des corrections boursières de 1987 et de 2001. Le TSX s’est approché d’un niveau record la semaine dernière.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet : www.radio-canada.ca/carnet.

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