Le duel tant attendu aura finalement lieu. Depuis plus d’un an, et malgré les sursauts ponctuels de candidats moindres, jamais les sondages n’ont écarté la plus plausible des hypothèses. Finalement, Nicolas Sarkozy a recueilli plus de 30% des voix du premier tour, devant Ségolène Royal, dont les 25,6% ont réconcilié la gauche avec l’électorat français. Au Canada, les Français de l’étranger étaient plus de 50 000 à exprimer leur voix.
À Montréal, la candidate socialiste a récolté 35,7% des suffrages, contre cinq points de moins à son adversaire. Sarkozy a pourtant séduit massivement les Français en milieu anglophone, à l’image des Torontois qui se sont prononcés à 37% en sa faveur contre 30% pour Royal.
Le raz de marée démocratique (moins de 15% d’abstention) n’aura pourtant pas traversé l’Atlantique. Avec un taux de participation inférieur à 50%, les Français du Canada n’ont pas fait preuve de la même implication que leurs pairs restés au pays.
Pour autant, sans atteindre les sommets de la métropole, l’implication des Français de l’étranger est en forte hausse, dû à un intérêt croissant des politiciens à l’égard de leurs expatriés.
Mais les Français de l’étranger n’ont pas toujours bénéficié de l’intérêt des candidats à l’élection présidentielle. Et pour cause, puisqu’éparpillés et peu nombreux ces dernières années, les Français de l’étranger représentaient un potentiel électoral peu rentable en comparaison des investissements majeurs qu’il aurait fallu déployer pour s’en attirer les faveurs.