«Bien que Toronto soit devenue la première ville canadienne, son défi est que New York existe déjà: elle doit sortir de cette ombre.» C’est ce qu’a soutenu la commissaire culturelle Salomé Viguier, invitée par la Société d’histoire sur le thème «Toronto: ville générique en quête d’identité», à l’Alliance française mercredi dernier.
«Toronto est prise entre se développer et être différente. Et en même temps, elle suit New York. On dit souvent que c’est la deuxième New York, que ça lui ressemble… en moins attractif.»
«Il y a quelques années, il y a eu quelques tentatives de Toronto de se démarquer de cette image et faire face à la croissance dans les villes nord-américaines, c’est-à-dire au défi spécifique des tours et de ce que l’on pourrait appeler le développement sous forme de ville générique», a raconté la conférencière.
En reprenant le travail de l’essayiste néerlandais Rem Koohas, Salomé Viguier a montré que les problèmes et les défis de Toronto, comme toutes les villes nord-américaines du 21e siècle, tournaient autour de la gestion de la croissance.
Toronto est un laboratoire de l’urbanisme: «Toronto est en pleine recherche, ça va dans tous les sens et il y a plein de choses différentes. Cela va être intéressant à regarder les directions qui vont être prises. Je pense que c’est impossible de prévoir à quoi va ressembler Toronto dans les prochaines années.»
Actuellement directrice d’un organisme qui s’occupe des sans-abri à Montréal, Salomé Viguier a fait ses études en France en histoire de l’art spécialisation en architecture du 17e siècle et droit, avant de rejoindre l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre à Lyon.