L’ambiguïté du titre du dernier livre de Paul-François Sylvestre, Toronto s’écrit, nous dirige sur deux pistes aussi intrigantes l’une que l’autre. Est-ce qu’«On écrit Toronto» comme «On écrit l’histoire» ou «Toronto écrit sa propre biographie»? Sans doute les deux.
En tout cas, pour répondre à ces questions, Paul-François Sylvestre, chroniqueur bien connu des lecteurs de L’Express, a recueilli des extraits de textes littéraires d’une soixantaine d’écrivains qui ont donné leurs impressions sur la Ville Reine.
La liste en est impressionnante: journalistes, artistes, politiciens, enseignants et beaucoup d’autres. Leur largesse d’esprit nous ouvre bien des portes jusque là plus ou moins closes. Ils nous éclairent, chacun à leur manière, les mille facettes d’une ville qui naguère passait pour une cité aussi terne qu’anglo-saxonne.
Tout a bien changé, même le cimetière, avec son ange tutélaire, s’intègre au paysage citadin et prend des allures de lieu de rencontre. Les parcs verdoyants accueillent les pique-niques à la bonne franquette aussi bien que les amoureux furtifs et les grands-mères fatiguées.
Le quartier gai lui-même prend ses galons légitimes tout en nous initiant au jeu des mouchoirs.