Toronto figure parmi les villes qui croissent rapidement, selon le professeur Pierre Filion. En effet, la Ville-Reine créé de l’emploi et reçoit 100 000 immigrants par année d’après ses dires. Point négatif: «Elle ne créé par forcément de bons emplois. Toronto subit les aspects négatifs de l’évolution des régions des Grands Lacs. La ville se désindustrialise.»
Autre point caractéristique: Toronto est fortement centralisée, «un cas exceptionnel en Amérique du Nord». Les condominiums, principalement en verre, régissent l’esthétique du centre-ville. Dans la banlieue, les maisons côtoient quelques édifices en hauteur. Les Torontois qui ont moins de moyens «sont forcés de vivre en banlieue».
Dans le centre, le statut économique s’avère élevé. «Ce modèle ressemble aux villes européennes comme Paris», précise Pierre Filion.
Le professeur en études urbanistes était présent à l’Alliance française, mardi 1er décembre, sur invitation de la Société d’histoire de Toronto. À grand renfort de statistiques, Pierre Filion s’est principalement intéressé aux enjeux en matière d’urbanisme auxquels la ville doit faire face. – Constance Longobardi