Toronto, je t’aime, moi non plus…

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Publié 04/02/2014 par Magalie Homo

Ah! Toronto! Quelle ville merveilleuse. Centre névralgique du multiculturalisme. Capitale culturelle et financière du Canada. Du haut des 553 mètres de la tour CN, je me soumets à ton immensité et à l’étendue de ta beauté architecturale.

Pourquoi m’as-tu brisé le cœur le jour où j’ai emprunté pour la première fois les transports en commun? Mieux vaut habiter dans le centre-ville ou avoir le luxe de se balader en taxi. Le jour et la nuit. L’amour et la violence. Comment une ville si cosmopolite avec une économie si développée peut-elle être pourvue d’un système de transports aussi défaillant?

Pierre Filion, urbaniste, professeur à l’Université de Waterloo, fait le constat de cette déficience urbaine.

Densité résidentielle

Selon Pierre Fillon, qui prononçait mercredi dernier une conférence sur la croissance urbaine à l’Alliance française de Toronto, la Ville-Reine fait partie des villes qui possèdent les plus fortes densités résidentielles en Amérique du Nord.
L’inflation du prix des loyers dans le centre de la ville force les personnes ayant peu de revenus à immigrer vers les banlieues extérieures.

Que ce soit dans le centre-ville, les banlieues centrales, ou les nouvelles banlieues créées après les années 1970. Et pour cause, 100 000 personnes s’installent tous les ans à Toronto.

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Transport en commun

Pierre Fillon explique qu’au XIXe siècle, la ville a tenté de construire un grand nombre de logements sociaux, mais qu’aujourd’hui l’accessibilité en transports en commun est quasi inexistante. C’est l’exemple de la banlieue de Scarborough.

Pourtant, Toronto est la deuxième ville après New York qui possède la plus grande proportion de déplacements en transports en commun vers le lieu de travail.

Un paradoxe qui peut surprendre. Il y a donc un nouveau phénomène de déplacements de l’extérieur vers l’intérieur de la ville.

Qualité de vie

La population est à la recherche d’activités culturelles, elle veut vivre dans le centre-ville, arrêter de passer tous les jours de 1 à 2h dans les transports, et retrouver une qualité de vie. Il y a une forte demande de travail dans le centre: «ce sont les forces du marché qui sont en jeu ici», constate Pierre Filion.

Il ajoute que «les fonds pour les transports sont limités et le seront toujours, alors il faut utiliser au mieux les ressources».

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En Bref, Toronto est une ville qui gagnerait à investir dans des travaux de rénovation et d’amélioration de ses transports urbains. Mais ça, ce n’est un secret pour personne.

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